Israël veut « éliminer rapidement » Yahya Sinwar, les États-Unis appellent au calme…

Son portrait rédigé par notre journaliste Diane Regny est à lire ici :

Des milliers de prisonniers palestiniens sont soumis à des « mauvais traitements et à la torture » systématiques dans les prisons israéliennes depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre en Israël, a déclaré mardi l’organisation israélienne de défense des droits de l’homme B’Tselem.

Les témoignages de 55 anciens détenus ont révélé des « conditions inhumaines », selon le rapport de l’ONG, soulignant que plus d’une douzaine d’établissements pénitentiaires étaient utilisés comme « camps de torture de facto ».

« Les témoignages indiquent clairement une politique institutionnelle systématique de mauvais traitements et de torture de tous les prisonniers palestiniens détenus par Israël », indique le rapport.

Antony Blinken a également déclaré mardi qu’il appartenait au nouveau chef du Hamas, Yahya Sinwar, de décider d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza avec Israël.

« M. Sinwar était et reste le principal décideur en ce qui concerne la conclusion d’un cessez-le-feu » dans le territoire palestinien, a déclaré Blinken après que le Hamas a annoncé mardi que son chef à Gaza, Yahya Sinwar, l’un des hommes les plus recherchés d’Israël, avait été désigné à la tête du mouvement islamiste palestinien.

Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a publiquement appelé mardi pour la première fois l’Iran et Israël à éviter une « escalade » vers un nouveau conflit militaire au Moyen-Orient dans le contexte de la guerre à Gaza.

« Il ne doit y avoir aucune escalade dans ce conflit. Nous sommes engagés dans une intense diplomatie avec nos alliés et partenaires et nous transmettons ce message directement à l’Iran. Nous avons transmis ce message directement à Israël », a déclaré le secrétaire d’État lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre de la Défense Lloyd Austin et leurs homologues australiens, Penny Wong et Richard Marles.

« Notre engagement envers Israël est inébranlable. Nous continuerons à défendre Israël contre les attaques des groupes terroristes ou de leurs partisans, tout comme nous continuerons à défendre nos troupes », a déclaré M. Blinken, faisant référence à l’Iran et à son réseau de partenaires régionaux tels que le Hezbollah libanais.

Le mouvement libanais Hezbollah a annoncé que six de ses combattants étaient morts mardi dans des frappes israéliennes au Liban, revendiquant des attaques contre des positions de l’armée israélienne, dont les avions ont franchi le mur du son à basse altitude au-dessus de Beyrouth.

Les survols et les explosions qui ont semé la panique dans la capitale libanaise sont intervenus au moment où le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, s’apprêtait à débuter un discours, et à un moment où s’intensifient les craintes d’une conflagration régionale entre l’Iran et ses alliés d’un côté et Israël de l’autre, sur fond de guerre dans la bande de Gaza.

Le ministère libanais de la Santé a fait état de frappes israéliennes dans le sud du Liban qui ont fait cinq morts à Mayfadoun et une autre à Adaïsé.

Le ministre israélien des Affaires étrangères Yoav Gallant a déclaré mardi soir qu’il était nécessaire d' »éliminer rapidement » Yahya Sinwar, que le Hamas avait désigné plus tôt comme son nouveau leader politique pour remplacer Ismail Haniyeh, tué à Téhéran la semaine dernière.

« La nomination de l’archi-terroriste Yahya Sinwar à la tête du Hamas, en remplacement d’Ismaïl Haniyeh, est une raison supplémentaire pour l’éliminer rapidement et rayer cette organisation méprisable de la carte », a déclaré Yoav Gallant sur le réseau social X.

Le Hezbollah pro-iranien a félicité mardi le nouveau chef du Hamas palestinien, Yahya Sinwar, nommé à la tête du mouvement après l’assassinat de son prédécesseur, qui a ravivé les craintes d’un embrasement régional.

Le 8 octobre, au lendemain de l’attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien sur le sol israélien, le Hezbollah, principale formation de « l’axe de la résistance » dirigé par Téhéran, a ouvert un front contre Israël dans le sud du Liban, « en soutien » au Hamas, son allié.

Le choix de Sinouar, chef du Hamas à Gaza, « confirme que l’ennemi n’a pas été en mesure d’atteindre ses objectifs », a déclaré le Hezbollah dans un communiqué.

Le Hamas a annoncé mardi soir que son chef à Gaza, Yahya Sinwar, avait été désigné comme nouveau chef politique du mouvement islamiste palestinien, une semaine après l’assassinat à Téhéran de son prédécesseur, Ismaïl Haniyeh.

« Le mouvement de résistance islamique Hamas annonce la nomination du leader Yahya Sinwar à la tête du bureau politique du mouvement », indique un communiqué.

Quelques minutes après cette annonce, une salve de roquettes a été tirée depuis la bande de Gaza vers Israël, revendiquée par les Brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche armée du Hamas.

Depuis la mort du leader politique du Hamas (Ismaïl Haniyeh), du cerveau militaire du Hamas (Mohammed Deif) et du chef militaire du Hezbollah (Fouad Choukr) à la fin de la semaine dernière, les tensions sont extrêmement vives au Moyen-Orient. Les observateurs craignent une offensive vengeresse de l’Iran, allié du Hamas, et du Hezbollah libanais contre Israël. Tout cela dans le contexte de guerre déclarée par l’État hébreu au Hamas après l’attentat du 7 octobre.