Dans un contexte géopolitique tendu, Israël semble accélérer ses opérations militaires contre le Hamas à Gaza et le Hezbollah au Liban. Selon l’agence Reuterscette stratégie serait motivée par l’approche des élections présidentielles américaines.
Selon huit sources proches du dossier de l’élimination du leader du Hamas Yahya Sinwar, Israël chercherait à « infliger le maximum de dégâts » à ses adversaires avant l’entrée en fonction du prochain président américain en janvier. L’objectif serait de créer des « zones tampons » et une « réalité irréversible » pour sécuriser ses frontières.
« Les ambitions d’Israël vont au-delà de simples victoires militaires à court terme. Elles seront significatives », ont déclaré ces sources à Reuters. Concernant le Liban, des responsables israéliens auraient affirmé que « la seule manière de mettre en œuvre la résolution 1701 et d’assurer le retour en toute sécurité de quelque 60 000 résidents évacués passe par une action militaire. Pour l’instant, la diplomatie ne suffit pas ».
Un responsable de la sécurité libanais et un diplomate familier avec la situation au sud du Liban ont suggéré qu’Israël chercherait à expulser à la fois la FINUL (Force intérimaire des Nations Unies au Liban) et le Hezbollah de la région. « Leur objectif est de nettoyer cette zone tampon », a déclaré le diplomate libanais. Il a ajouté qu’Israël « n’est pas prêt à entrer dans des négociations de cessez-le-feu. Il veut utiliser son avantage pour être en position de force pendant les négociations ».
Selon Reuters, cette opération pourrait durer plusieurs semaines si Israël vise à éliminer les positions et les infrastructures du Hezbollah sur une étroite bande de territoire libanais le long de la frontière. Au rythme actuel, toute opération plus approfondie prendrait beaucoup plus de temps.