Israël vérifie si Sinwar a été blessé ou tué lors d’une frappe de Tsahal

Le sort de Yahya Sinwar, le chef du Hamas à Gaza, reste incertain alors que les autorités israéliennes étudient la possibilité qu’il ait été blessé ou tué lors de récentes frappes alors qu’il est à nouveau défini comme « déconnecté ». Cependant, les services de sécurité israéliens soulignent qu’il n’existe aucune information confirmant ces hypothèses et qu’aucune frappe ciblée n’a été menée dans les zones où il était suspecté. L’armée israélienne a déclaré : « Nous ne disposons d’aucune information confirmant ou infirmant cette hypothèse ».

Selon les médias arabes, Sinwar avait envoyé des messages de remerciement à divers dirigeants, dont le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, suite à leurs condoléances après le meurtre d’Ismail Haniyeh à Téhéran en juillet.

Le Wall Street Journal a publié un article détaillé sur les méthodes de communication secrètes de Sinwar, qu’il a réussi à échapper aux services de renseignements israéliens pendant plus de 11 mois. Ces techniques, mises au point alors qu’il était emprisonné en Israël, reposent sur un réseau complexe de messages cryptés transmis par une chaîne d’intermédiaires, parfois même des civils.

Selon le journal américain, Sinwar aurait durci ses méthodes de communication après l’élimination de hauts responsables du Hamas et du Hezbollah depuis le début de la guerre. Le point de bascule aurait été l’assassinat de Saleh al-Arouri, un haut dirigeant du Hamas, à Beyrouth le 2 janvier. Depuis, Sinwar se serait appuyé presque exclusivement sur des messages écrits ou oraux, distribuant parfois des messages vocaux par l’intermédiaire de ses proches amis.

Ces méthodes de communication clandestines seraient inspirées d’un système développé pendant l’incarcération de Sinwar en Israël, impliquant l’utilisation d’« armes » (sawaa’d en arabe) pour transmettre des messages écrits entre différentes sections de la prison, parfois cachés dans des morceaux de pain.

Malgré son recours à des méthodes de communication non électroniques, Sinwar semble conserver la capacité de communiquer rapidement avec le monde extérieur, comme lors des négociations à Doha en juin dernier, où il aurait transmis des messages en temps réel.