La Commission européenne a confirmé la réception de la lettre et a déclaré à POLITICO que les ministres des Affaires étrangères de l’UE discuteraient de la réaction israélienne lors de leur prochaine réunion lundi.
Les ministres de l’UE ont décidé le mois dernier de convoquer un Conseil d’association avec Israël pour discuter du respect de ses obligations en matière de droits de l’homme dans le cadre de l’accord d’association UE-Israël, compte tenu de l’aggravation du bilan humanitaire dû aux opérations militaires israéliennes à Gaza. L’accord est en grande partie un accord commercial.
« Nous sommes heureux de convoquer un Conseil d’association. Il ne s’agit pas d’un conseil d’association ad hoc, mais d’une association régulière au sein de laquelle, comme avec tout autre pays, nous discutons de tous les éléments des relations bilatérales UE-Israël, y compris le commerce, l’éducation et la culture… ainsi que des sujets liés aux droits de l’homme et à la guerre », a déclaré la mission dans une déclaration verbale à POLITICO.
« En aucun cas nous n’accepterons un Conseil d’association spécial ad hoc, quelle que soit la manière dont le Haut Représentant souhaite l’appeler », a indiqué la mission. « Nous ne pouvons pas utiliser le Conseil d’association comme levier à des fins (…) politiques. »
Certains pays de l’UE, dont la Belgique, qui assure la présidence de l’UE jusqu’à la fin du mois, souhaitent rouvrir l’accord et exercer une pression sur Israël par le biais de sanctions commerciales. La Belgique avait déjà insisté pour que cette réunion se tienne pendant sa présidence.
Mais plus tôt cette semaine, le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a annoncé le X après avoir rencontré son homologue hongrois Péter Szijjártó qu’Israël accepterait un sommet régulier sous la prochaine présidence hongroise de l’UE « pour améliorer le statut d’Israël dans l’UE, avec la Hongrie et d’autres pays amis au sein de l’UE.