L’Etat hébreu serait prêt à garantir la sortie en toute sécurité de Yahya Sinwar du territoire palestinien. Un plan aurait été présenté à l’allié américain, qui devrait le transmettre à des responsables arabes non identifiés.
Les médias israéliens ont rapporté jeudi qu’Israël avait proposé un accord qui inclurait la libération de tous les otages de la bande de Gaza en échange du départ en toute sécurité du chef du Hamas Yahya Sinwar du territoire palestinien et d’un arrêt des combats. La chaîne publique Kan a déclaré que la proposition inclurait également la libération des prisonniers palestiniens et un nouveau système de gouvernement à Gaza, mais aucun détail n’a été fourni. Le Times of Israel a rapporté qu’un responsable israélien a confirmé que le médiateur entre les familles des otages et le gouvernement, Gal Hirsch, « a présenté le plan aux Américains, qui devaient le transmettre à des responsables arabes non identifiés ».
Les Etats-Unis, avec le Qatar et l’Egypte, sont l’un des trois pays médiateurs entre Israël et le mouvement islamiste palestinien Hamas. Son chef, Yahya Sinwar, qui n’est pas apparu en public depuis un an, est l’un des hommes les plus recherchés par Israël, qui le considère comme l’architecte de l’attentat du 7 octobre. Interrogé sur les informations de Kan et du Times of Israel lors d’une conférence de presse jeudi, le porte-parole du gouvernement israélien, David Mencer, n’a pas répondu. Il a rappelé des déclarations antérieures appelant la communauté internationale à faire pression sur le Hamas pour qu’il fasse des concessions afin de parvenir à un accord. « Quiconque veut contribuer à la libération de nos otages doit faire pression sur le meurtrier Sinwar et non sur le Premier ministre de l’État d’Israël »il a dit.
Le 7 octobre, des commandos du Hamas ont mené une attaque sans précédent qui a fait 1.205 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des chiffres officiels israéliens incluant les otages morts ou tués en captivité dans la bande de Gaza. Sur les 251 personnes enlevées lors de l’attaque, 97 sont toujours détenues à Gaza, dont 33 ont été déclarées mortes par l’armée. Au moins 41.272 Palestiniens ont été tués dans la campagne militaire de représailles israélienne dans la bande de Gaza, en majorité des civils, selon des données du ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, jugées fiables par l’ONU.