Israël poursuit ses frappes contre le Hezbollah après avoir « éliminé » son chef Hassan Nasrallah
RABIH DAHER / AFP
Photo illustrative d’une frappe israélienne menée samedi 28 septembre sur le sud du Liban, visant le village de Khiam.
INTERNATIONAL – Pas de trêve en perspective pour les Libanais. Au lendemain d’une journée historique dans le conflit entre Israël et le Hezbollah, l’État hébreu a poursuivi ce dimanche 29 septembre ces raids contre le mouvement pro-iranien au Liban, endeuillé par la mort de son leader historique Hassan Nasrallah.
Alors que le Hezbollah et ses alliés semblent plus fragilisés que jamais par les lourdes pertes subies lors des six derniers jours de bombardements, l’armée israélienne poursuit son rythme d’attaques, visant principalement des sites de lancement de roquettes orientés vers son territoire.
Les nouvelles cibles d’Israël
Ce dimanche, des avions de l’armée de l’air israélienne «Attaqué des dizaines de cibles terroristes sur le territoire du Liban au cours des dernières heures»a indiqué l’armée via son porte-parole sur Telegram, mentionnant également « Des centaines de cibles terroristes du Hezbollah au Liban » frappé depuis samedi.
A ce sujet, le Liban a fourni un nouveau bilan humain pour la journée de samedi, faisant état de 33 morts et 195 blessés dans les bombardements intensifs sur le pays.
Alors que certains des principaux dirigeants du Hezbollah ont été tués dans des frappes menées depuis le début du week-end, Israël attaque désormais les bâtiments militaires et les dépôts d’armes restants. D’ailleurs, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu s’est félicité samedi soir d’avoir atteint « ce qui semble être un tournant historique » dans la lutte contre « ennemis ».
Dans son discours télévisé, le chef de l’Etat israélien a également affirmé avoir « a réglé ses comptes avec la personne responsable du meurtre d’innombrables Israéliens et de nombreux citoyens d’autres pays, dont des centaines d’Américains et des dizaines de Français « . Une référence plus qu’explicite à Hassan Nasrallah, chef du Hezbollah pendant 32 ans avant sa mort vendredi dans une frappe israélienne.
Réponse timide et deuil national
Depuis samedi, la réponse armée du Hezbollah semble plus limitée. Et ce sont plutôt les Houthis du Yémen, alliés du Hezbollah, qui revendiquent désormais les attaques. Comme samedi soir, lorsqu’un missile a appelé « Palestine 2 » a été lancé contre l’aéroport Ben Gourion en Israël. Sans succès, puisque l’armée israélienne a annoncé avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen, ce qui a toutefois déclenché des sirènes d’alerte dans le centre du pays.
L’explosion provoquée par la mort du leader du mouvement libanais est encore difficile à évaluer à l’heure actuelle. Les réactions internationales ne manquent cependant pas, à commencer par celle de l’Iran, qui demande une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU après la mort du leader du Hezbollah.
Dans cette lettre envoyée à l’AFP, l’ambassadeur iranien auprès de l’ONU, Amir Saeid Iravani, appelle le Conseil à « prendre des mesures immédiates et décisives pour mettre fin à l’agression israélienne et éviter d’entraîner la région dans une guerre totale ». Trois jours de deuil national ont également été décrétés samedi par le Liban « suite au martyre du leader du Hezbollah Hassan Nasrallah, qui rejoint la liste des personnes tuées par la perfide agression israélienne contre le Liban ». Deuil national qui aura lieu du 30 septembre au 2 octobre inclus, a annoncé le gouvernement dans un communiqué.
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