Israël : Netanyahu affirme que les combats « intenses » contre le Hamas à Rafah sont « sur le point de se terminer »
Après des semaines d’offensives, l’espoir d’un apaisement existe pour la population de Rafah. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré dimanche que les combats « intenses » à Rafah, au sud de la bande de Gaza, où l’armée israélienne mène une offensive terrestre, étaient « sur le point de se terminer ».
« La phase intense des combats contre le Hamas est sur le point de se terminer (…) Cela ne veut pas dire que la guerre est sur le point de se terminer mais la guerre dans sa phase intense est sur le point de se terminer à Rafah », a déclaré Benjamin Netanyahu lors d’un entretien avec le Chaîne israélienne Channel 14. « Après la fin de la phase intense, nous pourrons redéployer certaines forces vers le nord, et nous le ferons (…) », a ajouté le Premier ministre, assurant que « l’objectif est de récupérer le des otages et déraciner le régime du Hamas à Gaza ».
La guerre a été déclenchée par une attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre, au cours de laquelle des dizaines de personnes ont été kidnappées et emmenées dans la bande de Gaza voisine. Israël s’est engagé à détruire le Hamas, au pouvoir à Gaza depuis 2007, et a lancé une offensive majeure contre le territoire palestinien assiégé.
37 598 Palestiniens tués, selon le Hamas
L’attaque du Hamas du 7 octobre a fait 1.194 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP basé sur des données officielles. Ce jour-là, 251 personnes ont été kidnappées. Au total, 116 personnes sont toujours détenues à Gaza, dont 41 sont mortes selon l’armée.
Les opérations militaires israéliennes à Gaza ont jusqu’à présent tué 37 598 personnes, pour la plupart des civils, selon les données du ministère de la Santé du gouvernement local dirigé par le Hamas.
Selon des témoins, des obus ont visé dimanche l’est, l’ouest et le centre de Rafah, dans le sud de Gaza, où l’armée israélienne mène une offensive terrestre depuis le 7 mai. Des frappes aériennes ont touché la ville de Gaza (nord) et des chars ont bombardé le camp de Nousseirat (centre). ). Des avions de chasse ont mené samedi des raids contre « des dizaines de cibles terroristes dans la bande de Gaza, notamment des structures et infrastructures militaires », selon l’armée.
« Chassez ce gouvernement »
Benjamin Netanyahu, qui affirme qu’Israël est engagé dans une « guerre pour son existence », est sous pression dans son pays. Samedi à Tel-Aviv, plus de 150 000 personnes selon les organisateurs ont scandé des slogans contre le gouvernement Netanyahu, exigeant des élections anticipées et le retour des otages, le plus grand rassemblement depuis le début de la guerre.
« La seule façon de parvenir à un changement ici est d’évincer ce gouvernement, d’évincer les extrémistes », a déclaré Maya Fischer, une manifestante de 36 ans. « Il est temps de mettre fin à la guerre, de ramener les otages et de sauver des vies, tant du côté israélien que palestinien. »
Les négociations pour un cessez-le-feu sont au point mort et Benjamin Netanyahu affirme qu’il poursuivra la guerre jusqu’à la destruction du Hamas, qu’il considère comme terroriste au même titre que les États-Unis et l’Union européenne.
Dans le territoire palestinien, où s’entassent quelque 2,4 millions d’habitants, l’offensive israélienne a provoqué un désastre humanitaire avec une menace de famine selon l’ONU. Plus d’un million de personnes sont constamment en mouvement » dans l’espoir de trouver un endroit sûr dans la bande de Gaza alors qu’« aucun endroit n’est sûr », selon l’Organisation mondiale de la santé.