Pas de répit pour Gaza. Depuis trois jours, l’armée israélienne accroît militairement la pression sur le Hamas avec de nouveaux bombardements. vendredi après-midi « Des projectiles de gros calibre sont tombés à quelques mètres du bureau et des résidences du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) », à Al Mawasi (extrême sud de la bande de Gaza), a indiqué l’organisation internationale. « La frappe a endommagé la structure du bureau du CICR, qui est entouré de centaines de civils déplacés vivant sous des tentes, parmi lesquels nombre de nos collègues palestiniens. » elle a continué. Beaucoup pensaient qu’ils seraient protégés sous la protection du CICR.
William Schomburg, chef du bureau de l’organisation suisse à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, a décrit vendredi à la BBC : « Les scènes étaient horribles, honnêtement, rien de ce que j’avais jamais vu auparavant. » Au moins 22 victimes et 45 femmes, enfants et jeunes hommes blessés ont été transférés à l’hôpital de campagne de la Croix-Rouge situé à proximité.
Grave crise humanitaire
Interrogées samedi sur leur responsabilité dans ce drame, les Forces de défense israéliennes (FDI) ont nié être à l’origine de cette attaque tout en indiquant que l’incident serait « rapidement examiné » et les conclusions présentées. Josep Borrell, le chef de la politique étrangère de l’UE, a appelé à une enquête indépendante.
Là « pause tactique » annoncée quotidiennement par l’armée israélienne, pour accroître les arrivées d’aide humanitaire dans le sud de la bande de Gaza, n’aura pas duré une semaine. Samedi, l’Etat juif a annoncé des raids aériens contre « des dizaines de cibles terroristes dans la bande de Gaza, y compris des structures et infrastructures militaires »selon l’armée israélienne, rapportant « opérations ciblées » à Rafah.
L’aide humanitaire promise n’arrive plus à Gaza. La situation s’aggrave de jour en jour pour les populations, et notamment les enfants, dans la ville de Gaza et dans le Nord. « Un ami palestinien qui avait ouvert une cuisine dans la ville de Gaza, où il préparait plus de 100 repas par jour pour la population, a dû fermer faute d’argent et de produits de cuisine. » » raconte une source palestinienne qui a elle-même dû quitter Rafah et vit dans une tente avec toute sa famille.