Un haut responsable américain a déclaré hier soir (mercredi) que « les grandes lignes de l’accord (Israël-Hamas) sont désormais fixées » et que « les parties négocient actuellement les détails de sa mise en œuvre », selon le communiqué. Washington PostDes sources officielles ont prévenu que malgré « un accord sur les bases », la finalisation de l’accord n’était probablement pas « imminente », car « les détails sont complexes et prendront du temps à être réglés ». Selon une source américaine, le Hamas manque de munitions et de matériel. Il subit également une pression croissante de la part des civils palestiniens, qui souhaitent la fin de la guerre.
L’accord, présenté hier soir par des responsables américains, confirme une résolution du conflit en trois phases. Tout d’abord, un cessez-le-feu de six semaines, au cours duquel le Hamas libérera 33 otages israéliens : des femmes, des hommes de plus de 50 ans et des blessés. En échange, Israël libérera des centaines de Palestiniens de ses prisons et retirera ses troupes des zones densément peuplées jusqu’à la frontière avec Gaza. L’aide humanitaire affluera, les hôpitaux seront réparés et les équipes commenceront à déblayer les décombres.
Israël et le Hamas ont convenu d’un plan pour un « gouvernement intérimaire » qui débutera lors de la phase 2, dont ni le Hamas ni Israël ne feront partie. La sécurité sera assurée par une force formée par les Etats-Unis et soutenue par des alliés arabes modérés, issus d’un groupe central d’environ 2 500 partisans de l’Autorité palestinienne à Gaza qui ont déjà reçu l’approbation d’Israël. Le Hamas a déclaré aux médiateurs qu’il était « prêt à renoncer à gouverner Gaza en faveur de cet arrangement temporaire », selon un responsable américain.
Alors que le calme revient à Gaza dans cette phase, le plan de paix prévoit une troisième étape, avec ce que la résolution de l’ONU décrit comme un « programme de reconstruction pluriannuel ».
Pour faire pression sur le Hamas, le Qatar a fait savoir aux représentants du groupe qu’ils ne pourraient pas rester à Doha s’ils rejetaient l’accord. L’Egypte a apporté une aide de « dernière minute » en acceptant une nouvelle proposition américaine visant à bloquer les tunnels à la frontière entre l’Egypte et Gaza après le retrait des troupes israéliennes.
Un dernier coup de pouce à la trêve est venu de l’Arabie saoudite, qui a déclaré qu’elle était toujours prête à « avancer dans la normalisation » des relations avec Israël si l’accord était mis en œuvre, même sans promesse d’accepter un futur État palestinien.