« Face à cette proposition honteuse et scandaleuse du procureur général, votre soutien et celui du gouvernement français sont essentiels », a déclaré ce mardi soir le ministre israélien des Affaires étrangères.
Le ministre israélien des Affaires étrangères a exhorté mardi soir la France à dénoncer la demande du procureur général de la Cour pénale internationale (CPI) de mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien et son ministre de la Défense.
« Je m’adresse à mon ami le ministre français des Affaires étrangères. Face à cette proposition honteuse et scandaleuse du procureur général, votre soutien et celui du gouvernement français sont essentiels »a déclaré Israel Katz, lors d’un événement à Paris pour marquer le 75e anniversaire des relations diplomatiques entre les deux pays et le 76e anniversaire de l’État d’Israël.
« Ne pas créer d’équivalence »
« Il est important que vous annonciez haut et fort que la proposition du procureur général est honteuse, et donc inacceptable pour vous et pour le gouvernement français », il a dit. Karim Khan a demandé lundi des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, son ministre de la Défense, et contre trois dirigeants du Hamas pour des crimes présumés commis dans la bande de Gaza et en Israël.
Dans un communiqué publié dans la nuit de lundi à mardi, le ministère français des Affaires étrangères a souligné dans un premier temps que « La France soutient la Cour pénale internationale, son indépendance et la lutte contre l’impunité dans toutes les situations ». Mardi après-midi, lors des questions à l’Assemblée nationale, Stéphane Séjourné a précisé la position de la France, soulignant que « ces demandes simultanées de mandats d’arrêt ne doivent pas créer d’équivalence entre le Hamas et Israël ».
« D’un côté, vous avez un groupe terroriste qui a salué les attentats du 7 octobre, qui les a revendiqués (…) de manière affirmée. Et de l’autre côté, vous avez un État démocratique, Israël, qui doit respecter le droit international en menant une guerre qu’il n’a pas déclenchée lui-même., il ajouta. Mardi soir, Stéphane Séjourné a réitéré que la France avait pris ses responsabilités en condamnant l’agression « inacceptable » du 7 octobre en Israël par le Hamas.
Mais « La seule voie d’action de la France, c’est la paix »a-t-il dit, ajoutant qu’Israël serait « également le bénéficiaire ». Israel Katz a insisté : il n’y aura pas de cessez-le-feu à Gaza « sans le retour de toutes les personnes kidnappées ». Les deux ministres doivent se rencontrer bilatéralement mercredi.