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Israël en colère après la prise de pouvoir du Hamas à Gaza

Le Hamas se réorganise. Le mouvement terroriste palestinien a annoncé mardi que son chef à Gaza, Yahya Sinwar, l’un des hommes les plus recherchés par Israël, avait été nommé à la tête de l’organisation, après que l’assassinat de son prédécesseur a ravivé les craintes d’une escalade militaire au Moyen-Orient.

« La nomination de l’archi-terroriste Yahya Sinwar à la tête du Hamas, en remplacement d’Ismaïl Haniyeh, est une raison supplémentaire pour l’éliminer rapidement et rayer de la carte cette organisation méprisable », a immédiatement réagi le ministre israélien des Affaires étrangères, Israël Katz, sur X. Le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a estimé pour sa part qu’il appartenait à Yahya Sinwar de décider d’un cessez-le-feu dans la bande de Gaza avec Israël.

Le Hezbollah promet des représailles contre Israël

L’Iran, le Hamas et le Hezbollah libanais ont accusé Israël d’avoir assassiné Ismaïl Haniyeh, le chef politique du mouvement islamiste palestinien, le 31 juillet à Téhéran, et ont juré de le venger. Mardi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a juré de riposter contre Israël, « quelles qu’en soient les conséquences », après cet assassinat et celui du chef militaire du mouvement islamiste libanais, Fouad Shokr, tué le 30 juillet dans une frappe israélienne près de Beyrouth.

Un responsable du Hamas a déclaré le même jour que la nomination de Yahya Sinwar envoyait un « message fort » à Israël, dix mois après le début de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par l’attaque sans précédent menée par le mouvement terroriste sur le sol israélien le 7 octobre.

Le Fatah salue une « personnalité pragmatique »

Le mouvement Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas, rival du Hamas, a jugé la nomination de Yahya Sinouar « logique » et « attendue », saluant une « personnalité pragmatique, réaliste et logique ».

Israël est en état d’alerte maximale depuis près d’une semaine, dans l’attente de la réponse promise par l’Iran et ses alliés. Or, selon un diplomate européen basé à Tel-Aviv, l’absence de changement dans les directives données par l’armée aux civils signifie, en théorie, qu’une attaque n’est pas si imminente. Et face au risque d’embrasement, la communauté internationale est engagée dans une course contre la montre. Les Etats-Unis travaillent « jour et nuit » pour éviter une escalade, a déclaré lundi Antony Blinken.

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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