Des centaines de personnes ont assisté aux funérailles de Shani Louk, 22 ans, dont le corps a été retrouvé vendredi à Gaza par des commandos israéliens, sept mois après son assassinat par des terroristes du Hamas le 7 octobre.
Son père, Nissim, avait appelé le public à assister aux funérailles au Moshav Srigim-LiOn, au sud de Beit Shemesh, dans le centre d’Israël. Shani Louk est devenue le symbole du massacre perpétré par le Hamas après qu’une vidéo, diffusée le 7 octobre et attribuée au groupe terroriste, montre son corps à l’arrière d’une camionnette blanche, les cheveux couverts de sang. Elle a été encerclée par des hommes armés et a défilé dans la bande de Gaza. Dans un message, le président Isaac Herzog s’est excusé de ne pas avoir été présent aux funérailles et a souligné les talents artistiques et musicaux de Louk, qui l’ont emmenée d’un festival à l’autre à travers le monde, lui attirant toujours de nouveaux amis.
Son père, Nissim, pleurait parce qu’il était incapable de la protéger et de la sauver. « Nos dirigeants font toujours les mêmes erreurs », a-t-il déclaré, citant Albert Einstein, qui disait que seuls les imbéciles répètent leurs erreurs et s’attendent à des résultats différents à chaque fois. « S’ils continuent à commettre les mêmes erreurs que ces dernières décennies, nous risquons de perdre notre pays », ajoute-t-il. Ricardo, la mère de Louk, a parlé de l’esprit indépendant de sa fille et de son goût pour les voyages.
Les corps de Louk, ainsi que ceux d’Itzhak Gelerenter et d’Amit Buskila, ont été retrouvés jeudi soir et annoncés vendredi lors d’une opération menée par l’armée et le Shin Bet. Le retour du corps d’une quatrième victime, Ron Benjamin, a été annoncé samedi. Les quatre hommes étaient présents au festival de musique Supernova, près du kibboutz Reim, le 7 octobre, lorsque quelque 3 000 terroristes ont fait irruption en Israël par voie terrestre, aérienne et maritime, tuant 1 200 personnes et prenant 252 otages.