Israël bombarde le sud du Liban, avant sa riposte contre l’Iran ?
Plusieurs raids israéliens ciblent Beyrouth et le sud du Liban ce mercredi. Les FDI ont bombardé le quartier de Haret Hreik après avoir ordonné l’évacuation de la zone.
Les incontournables
- Ce mercredi 16 octobre, quelques minutes seulement après un ordre de l’armée israélienne d’évacuer la zone, un bombardement a touché le quartier chiite de Haret Hreik, au sud de la capitale libanaise, Beyrouth, selon des images de l’Agence France-Presse. . « Vous êtes à proximité d’installations et d’intérêts liés au Hezbollah, contre lesquels l’armée israélienne agira dans un futur proche », a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué.
- Les États-Unis ont menacé Israël de suspendre une partie de son aide militaire s’il n’y avait pas d’amélioration significative de l’aide humanitaire à Gaza. Washington a donné 30 jours à l’État juif pour agir. La Maison Blanche a également exprimé son désaccord avec les attentats de Beyrouth : « Nous avons clairement fait savoir à Israël que nous nous opposions à la campagne de bombardements lancée ces dernières semaines à Beyrouth », a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense. État.
- La ville de Nabatiyeh, au sud du Liban, a également été touchée ce mercredi matin par une dizaine de frappes israéliennes, a indiqué à l’AFP le gouverneur de la région. Elle précise qu’il y a des victimes mais le bilan n’a pas encore été communiqué et parle d’un « cercle de feu » autour de cette ville du sud Liban.
- Mardi, le ton est monté entre Emmanuel Macron et Benjamin Netanyahu. « M. Netanyahu ne doit pas oublier que son pays a été créé par une décision de l’ONU », a déclaré le président français en Conseil des ministres. Et son homologue israélien de répondre dans un communiqué : « Rappel au président français : ce n’est pas la résolution de l’ONU qui a créé l’État d’Israël, mais plutôt la victoire obtenue dans la guerre d’indépendance avec le sang de combattants héroïques, dont de nombreux. dont des survivants de l’Holocauste – notamment du régime de Vichy en France.
Dernières mises à jour
21h52 – Grande première en Egypte depuis douze ans, le chef de la diplomatie iranienne a reçu
Cela ne s’était pas produit depuis 2013. Ce mercredi soir, le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghtchi, est arrivé sur le sol égyptien, « avec l’accueil officiel des responsables du pays », précise l’agence IRNA sur Telegram. La rencontre est sans précédent. Comme rappelé Le mondecette visite intervient alors que l’Iran mène de nombreuses consultations depuis son attaque contre Israël et que l’État juif menace à chaque instant de riposter.
20:33 – Dans un entretien au Figaro, Benjamin Netanyahu règle ses comptes
Sans ironie, le Premier ministre israélien s’est confié dans une longue interview accordée à Figaro. L’occasion de revenir sur les tensions avec Emmanuel Macron. Concernant l’appel du président français à un embargo sur les armes contre Israël, Benjamin Netanyahu estime que les « amis » de l’Etat juif en Europe, « comme la France, devraient se tenir à ses côtés. Parce que c’est notre civilisation commune que nous défendons dans les sept pays ». guerre de front que nous menons contre l’axe terroriste iranien. « Je trouve cet appel honteux », a clairement déclaré le Premier ministre israélien, qui « espère que la France changera de politique, afin que nous puissions travailler ensemble pour la stabilité du Liban, ainsi que sur d’autres questions régionales ».
Et la FINUL ? « Nous n’avons absolument rien contre la FINUL. Il est vrai que le Hezbollah se cache souvent derrière les postes de la FINUL pour lancer des missiles contre nous (…). En presque vingt ans, combien de missiles du Hezbollah la FINUL a-t-elle arrêté ? Zéro, hélas ! » a déploré Benyamin Netanyahou, alors que de nombreuses voix s’élèvent depuis plusieurs jours pour dénoncer les frappes israéliennes contre les casques bleus de l’ONU. Enfin, alors qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international, le Premier ministre israélien a jugé cette action « scandaleuse ». Après la Seconde Guerre mondiale, Churchill a été inculpé de crimes de guerre en même temps que les dirigeants nazis.» Accusé d’utiliser la famine comme arme de guerre dans la péninsule palestinienne, il a même dénoncé une « calomnie flagrante ».
19h30 – Choléra : l’OMS tire la sonnette d’alarme au Liban
Un premier cas de choléra a été confirmé dans le nord du Liban. Dans ce contexte, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a mis en garde « contre le risque très élevé de propagation » du choléra au pays du cèdre. Si le patient infecté n’est pas une personne déplacée, mais un résident du nord, l’OMS s’inquiète de ce que les nombreuses personnes fuyant le conflit arrivent désormais dans le nord du pays. Or, ces populations « n’ont pas été immunisées contre le choléra depuis trente ans, et le risque de propagation est très élevé ».
18h31 – Au moins 16 morts et 52 blessés à Nabatiyé après les frappes israéliennes
Le bilan a été revu à la hausse ce mercredi soir après des frappes israéliennes survenues dans la matinée dans la ville de Nabatiyé, au sud du Liban. Selon les derniers chiffres du ministère libanais de la Santé, le bilan provisoire fait désormais état de 16 morts et 52 blessés.
16:23 – Une attaque contre des sites nucléaires iraniens par Israël ? C’est « peu probable » pour l’OIEA
L’Organisation iranienne de l’énergie atomique (AEOI) considère comme « très improbable » une attaque israélienne contre des installations nucléaires clés en Iran, dans une interview accordée à l’agence de presse iranienne Nournews. « Dans le cas d’une attaque sur un site clé, soyez sûr qu’elle ne réussira pas », l’Iran « peut rapidement compenser » d’éventuels dégâts, peut-on aussi lire.
16h01 – Le Royaume-Uni envisage des sanctions contre deux ministres israéliens
Ce mercredi, le Premier ministre britannique Keir Starmer a déclaré, lors d’un débat au Parlement britannique, qu’il envisageait d’imposer des sanctions aux ministres israéliens Bezalel Smotrich et Itamar Ben-Gvir pour « propos odieux ». La veille, l’ancien ministre britannique des Affaires étrangères David Cameron jugeait déjà les deux ministres de l’Etat hébreu « extrémistes » et « dangereux ».
« Nous étudions cela car il y a sans aucun doute des propos odieux (…) ainsi que d’autres actions très inquiétantes en Cisjordanie et dans toute la région », précise Keir Starmer, selon l’Agence France-Presse (AFP). Pour rappel, en août dernier, Bezalel Smotrich avait déclaré que « laisser mourir de faim les habitants de la bande de Gaza » pouvait « être justifié et moral pour libérer les otages israéliens » détenus depuis le 7 octobre 2023. Des propos déjà condamnés, à l’époque, par le Royaume-Uni.
EN SAVOIR PLUS
42 409. C’est le nombre de morts dans la bande de Gaza depuis l’offensive terroriste du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël. Un chiffre communiqué par le ministère de la Santé du gouvernement Hamas lundi 14 octobre 2024 et qui révèle l’intensité des combats qui durent depuis maintenant plus d’un an. Au fil des mois, les tensions se sont intensifiées et, dès le 27 octobre 2023, Israël a étendu son opération terrestre à Gaza. L’objectif de Netanyahu et de Tsahal est clair : « anéantir » le Hamas. Un cessez-le-feu d’une semaine a néanmoins eu lieu en novembre 2023. Après un bond en avant significatif, le 13 avril 2024, l’Iran a lancé sa première attaque massive contre Israël. Allié du Hamas, l’Iran a alors tiré près de 350 drones explosifs et missiles sur l’État hébreu. Une attaque en réponse aux missiles tirés sur l’ambassade de Damas, en Syrie, le 1er avril, au cours de laquelle 11 personnes ont perdu la vie, dont sept Corps des Gardiens de la révolution islamique.
Mardi 17 septembre 2024, un nouveau type d’attaque fait irruption dans la guerre. Les téléavertisseurs et les talkies-walkies du Hezbollah explosent. Douze morts et près de 3 000 blessés ont été recensés au Liban. Depuis ses explosions coordonnées, Israël a continué de frapper le Liban avec des raids aériens ou terrestres. Plus de 1 000 personnes sont tuées dans les frappes de Tsahal et des milliers de Libanais sont contraints de se déplacer. Le 1er octobre 2024, l’Iran a répondu en envoyant près de 200 missiles balistiques directement en Israël. Depuis, les deux pays se livrent une guerre sans merci. Le 8 octobre 2024, Benjamin Netanyahou, le Premier ministre israélien, a menacé le Liban de « destructions et de souffrances comme celles que l’on voit à Gaza » si la population du pays ne se « libérait » pas du Hezbollah. Des propos qualifiés de « provocation » par le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot.
Lundi 14 octobre 2024, le Hezbollah libanais a menacé Israël de nouvelles attaques dans un communiqué. Pour rappel, le Hezbollah avait frappé Haïfa deux jours plus tôt, tuant quatre soldats israéliens et en blessant pas moins de 60. En début de semaine, l’organisation terroriste indiquait que « la résistance (…) promet à l’ennemi ». Le raid mené « au sud d’Haïfa n’est qu’un avant-goût de ce qui l’attend s’il décide de poursuivre ses attaques contre notre peuple », menace-t-elle. Selon des médecins palestiniens cités par Associated Press, la cour d’un hôpital de la bande de Gaza a ensuite été bombardée par l’armée israélienne, tuant au moins quatre personnes et provoquant un incendie dans un camp de personnes déplacées.