Le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, a adressé une directive à la direction de la police demandant l’entrée des forces de l’ordre dans les mosquées et la confiscation des haut-parleurs en cas de nuisances sonores excessives, selon une information exclusive révélée samedi soir sur la chaîne N12. « La loi permet la saisie des systèmes de sonorisation, c’est un outil de dissuasion efficace », précise le document transmis aux hauts responsables. « Dès que cet outil sera utilisé, il aura un effet sur l’ensemble du secteur », explique le ministre, qui annonce également son intention de « présenter une proposition de droit privé pour augmenter le montant des amendes ».
Les dirigeants des communes mixtes, informés du document, ont déclaré à N12 qu’il s’agit d’une « nouvelle provocation de Ben Gvir » susceptible d’entraîner une escalade et des troubles. La situation est traitée avec une extrême prudence par crainte d’une conflagration.
Le député Ahmad Tibi du parti Taal a accusé Ben Gvir de vouloir « allumer un incendie et enflammer le pays sur une base religieuse ». Mansour Abbas, président du parti Raam, a appelé « les modérés du gouvernement et de l’État d’Israël » à « freiner Ben Gvir qui tente par tous les moyens d’attiser les flammes ».
Le cabinet du ministre a répondu que « Ben Gvir est fier de mener une politique visant à mettre fin au bruit déraisonnable provenant des mosquées et d’autres sources ». « Dans la plupart des pays occidentaux et même dans les pays arabes, le bruit est limité et il existe de nombreuses lois en la matière – seul Israël connaît l’anarchie », poursuit le communiqué. « La prière est un droit fondamental, mais elle ne peut se faire au détriment de la qualité de vie des habitants souffrant d’un bruit insupportable. »