Les relations entre Emmanuel Macron et Israël continuent de se tendre. Le ministre israélien des Affaires étrangères, Israel Katz, a annoncé avoir ordonné, ce dimanche 20 octobre, à son ministère intenter une action en justice contre le président français.
L’État hébreu, qui accuse Emmanuel Macron de « faire honte » à la Francelui reproche sa volonté exclure de facto la plupart des entreprises militaires israéliennes du sommet Euronaval, la plus grande exposition militaire navale au monde.
Vendredi, les autorités françaises ont annoncé que des entreprises israéliennes pourraient participer à ce salon qui se tiendra début novembre à Villepinte, près de Paris, mais à condition que les armes qu’ils produisent n’aient pas été utilisées dans des guerres dans la bande de Gaza et au Liban. Ce qui revient à exclure la grande majorité d’entre eux.
Euronaval avait initialement annoncé que le gouvernement français avait interdit purement et simplement la présence d’entreprises israéliennesce que l’exécutif a démenti vendredi.
Israël dénonce des « mesures antidémocratiques »
« J’ai demandé au ministère des Affaires étrangères de prendre des mesures juridiques et diplomatiques contre la décision du président français pour empêcher les entreprises israéliennes de présenter leurs produits au salon Euronaval à Paris le mois prochain », a écrit Israel Katz dans un communiqué publié sur son compte X.
« Boycotter une deuxième fois les entreprises israéliennes ou imposer des conditions inacceptables est des mesures antidémocratiques qui ne sont pas acceptables entre nations amies. J’appelle le président Macron à y renoncer complètement », a-t-il ajouté.
Début octobre, Emmanuel Macron s’est prononcé en faveur de l’arrêt des livraisons d’armes à Israël qui sont utilisées dans le conflit à Gaza pour revenir « à une solution politique », a-t-il déclaré.
Quelques jours plus tard, il estimait que Benjamin Netanyahu ne devait pas « s’affranchir des décisions de l’ONU », soulignant qu’il fallait une « décision de l’ONU » qui a « créé » l’État d’Israëlfaisant ensuite référence à la résolution 181 adoptée en novembre 1947. Bien qu’il ait affirmé plus tard que ses propos avaient été « tronqués » et « déformés », ces propos avaient provoqué la colère, entre autres, du Premier ministre israélien.