Israël a confirmé mercredi la prochaine version de 11 otages détenus dans la bande de Gaza dans le cadre du cessez-le-feu fragile visant à terminer 15 mois de conflit avec le Hamas. Selon le bureau du Premier ministre Benyamin Netanyahu, huit otages, dont trois Israéliens et cinq Thaïlandais, seront libérés jeudi, tandis que trois autres, tous vivants, trouveront la liberté samedi.
Cette annonce intervient alors que les responsables du Hamas ont accusé Israël de ralentir la livraison de l’aide humanitaire dans l’enclave palestinienne, avertissant que ces retards pourraient compromettre l’application de l’accord de trêve. Israël a nié ces accusations. Cogat, l’organisation israélienne en charge des affaires civiles dans les territoires palestiniens, a dénoncé une « fausse nouvelle ». Selon lui, « 3 000 camions sont entrés dans Gaza » entre le 26 janvier et le mercredi, une moyenne conformément aux termes de l’accord de cessez-le-feu.
Sept otages israéliens ont déjà été publiés
L’accord de trêve, qui est entré en vigueur le 19 janvier, prévoit la libération de 33 otages en échange d’environ 1 900 Palestiniens détenus en Israël, au cours d’une première phase de six semaines. À ce jour, sept otages israéliens ont été publiés en échange de la sortie de 290 Palestiniens. Cependant, les autorités israéliennes ont déclaré que huit des otages inclus dans l’accord étaient déjà décédés.
Parmi les trois otages israéliens qui doivent être libérés jeudi figurent le soldat Agam Berger, 20 ans, l’arbel civil Yehud, 29 ans, et Gadi Moses, un israélien-allemand de 80 ans. Une vidéo d’Arbel Yehud, diffusée lundi soir par le djihad islamique, l’a montrée affaiblie et vêtue d’un sweat à capuche bleu marine. Elle a indiqué son identité là-bas et la date du 25 janvier, tout en appelant le Premier ministre israélien et Donald Trump pour agir pour la libération des otages.
Un territoire dévasté et des besoins humanitaires
Le cessez-le-feu a permis un afflux d’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où la population, testée par le conflit, manque de tout. Cependant, un responsable du Hamas a accusé Israël de ralentir les autorisations pour l’entrée de cargaisons essentielles, y compris « du carburant, des tentes, des caravanes et des machines lourdes ».
Nos informations sur le cessez-le-feu à Gaza
Pendant ce temps, la situation humanitaire reste critique. Presque tous les 2,4 millions d’habitants de Gaza ont été ému par la guerre. Depuis lundi, des centaines de milliers d’entre eux ont commencé à revenir au nord du territoire, traversant des kilomètres de ruines à pied.