Israël affirme avoir frappé le bastion du Hezbollah à Beyrouth et « éliminé » de hauts responsables
IBRAHIM AMRO / AFP
Un bâtiment s’effondre après une frappe aérienne israélienne, dans la banlieue sud de Beyrouth, le 20 octobre 2024, dans le cadre de la guerre entre le Hezbollah et Israël.
INTERNATIONAL – Escalade de la violence après l’attaque d’un drone libanais sur la maison de Netanyahu. L’armée israélienne a annoncé avoir mené, ce dimanche 20 octobre, une frappe aérienne sur un « centre de commandement » et un site d’armes souterrain à Beyrouth. Quelques minutes plus tôt, l’agence de presse libanaise ANI avait fait état de deux attentats à la bombe dans la banlieue sud de la capitale libanaise.
« Avant l’attaque, de nombreuses mesures ont été prises pour atténuer le risque de préjudice pour les civils, notamment l’envoi d’avertissements à la population de la zone », a également affirmé l’armée israélienne, dans un communiqué publié sur Télégram, cité par Le monde.
Dans le même temps, les FDI affirmaient qu’environ 70 « projectiles » ont été tirés depuis le Liban vers le nord d’Israël en quelques minutes. « Un certain nombre » a été intercepté.
L’armée israélienne affirme avoir « éliminé » trois responsables
L’armée israélienne a également déclaré qu’elle avait « éliminé » trois responsables du Hezbollah, dont Al-Haj Abbas Salama, présentés comme « un commandant supérieur du front sud du Hezbollah » qui a « a mené de nombreuses attaques terroristes contre l’État d’Israël ». Dans ce communiqué, les forces israéliennes ne précisent pas si cet homme a été tué dans les bombardements de ce dimanche matin.
Auparavant, l’agence de presse libanaise ANI avait fait état de deux frappes israéliennes dans la banlieue sud de Beyrouth. « Des avions ennemis ont procédé ce matin à deux frappes (…), dont une contre un immeuble d’habitation à Haret Hreik, situé à proximité d’une mosquée et d’un hôpital »a déclaré l’agence.
Ces frappes ont été précédées d’un appel à l’évacuation lancé par Israël aux habitants de deux quartiers, Haret Hreik et Hadath Beyrouth, en prévision d’une attaque contre deux immeubles abritant, selon l’armée israélienne, des installations du Hezbollah. » Vous êtes à proximité immédiate d’installations et d’intérêts affiliés au Hezbollah, contre lesquels les Forces de défense israéliennes agiront dans un avenir proche. »elle a prévenu.
Bombardements nocturnes israéliens dans 50 villes libanaises
L’armée israélienne a également mené des offensives sur plus d’une cinquantaine de villes et villages du sud Liban dans la nuit de samedi à dimanche, notamment les villes frontalières de Kfar Chouba, Bint Jbeil et Khiam, où de violents combats ont eu lieu, a indiqué l’ANI, faisant état de victimes.
« Les forces israéliennes ont fait sauter le quartier de Tarrach à Maïss al-Jabal »un village frontalier où des affrontements ont opposé le Hezbollah aux soldats israéliens, a ajouté l’agence de presse. Les troupes aussi « rasé le cimetière du village de Blida » à proximité, dit-elle.
Ces frappes interviennent après le lancement d’un drone samedi vers la résidence privée du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu à Césarée, qui n’a fait aucune victime. « Le Hezbollah, un allié de l’Iran qui a tenté de m’assassiner, moi et ma femme, a commis une grave erreur. »a fustigé Netanyahu samedi soir dans un communiqué.
Depuis la mi-septembre et après un an d’échanges de tirs à la frontière, l’armée israélienne mène d’intenses frappes aériennes contre le mouvement pro-iranien.
Réponse du Hezbollah
l’agence de presse officielle libanaise Ani a rapporté que l’armée de l’air israélienne a effectué dimanche « 14 grèves successives » en l’espace de 15 minutes dans différents quartiers du village de Khiam au sud du Liban.
Le Hezbollah libanais a annoncé avoir lancé dimanche des roquettes sur Haïfa, principale ville portuaire du nord d’Israël, quelques heures après les frappes israéliennes.
Dans un communiqué, le mouvement pro-iranien a indiqué que ses combattants avaient lancé « une salve de roquettes » sur la ville de Haïfa, « en réponse » attaques contre la banlieue sud de Beyrouth.
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