Sans préjuger de l’ampleur de la réponse militaire du Hezbollah, qui a été décrite à l’avance comme » terrible « Jeudi 19 septembre par son chef, Hassan Nasrallah, après la vague d’explosions de bipeurs et de talkies-walkies de mardi et mercredi – qui a fait 37 morts et quelque 3.000 blessés principalement dans les rangs du groupe armé libanais, mais aussi au sein de la population civile -, Israël se prépare à l’éventualité d’une guerre ouverte au Liban.
Du Premier ministre Benjamin Netanyahu au ministre de la Défense Yoav Gallant, les dirigeants et responsables militaires israéliens ont martelé les termes d’un principe directeur selon lequel un conflit de haute intensité avec le Hezbollah impliquant une opération terrestre au Liban est possible, et que n’importe quoi pourrait le déclencher. « Le changement pourrait être rapide »estime une source diplomatique occidentale. La veille, le ministre de la Défense avait répété que « le centre de gravité (du conflit) se déplace vers le nord »avec pour conséquence de consacrer « forces, ressources et énergie » utilisé jusqu’à présent dans la bande de Gaza.
Jeudi soir, au terme d’une journée marquée par une série de frappes aériennes visant une centaine de sites de lancement de roquettes, le ministre de la Défense a assuré que les opérations militaires seraient » continuer « Les jours précédents, des manœuvres simulant une invasion du territoire libanais avaient été menées vers la frontière, impliquant deux brigades. En réponse, le Hezbollah avait également intensifié ses tirs vers Israël. Jeudi, deux soldats israéliens avaient été tués.
« Recentrer »
Alors qu’une longue série de tirs et de frappes à travers la « ligne bleue » (la frontière tracée par l’ONU entre le Liban et Israël) a engagé les deux camps dans une guerre d’usure au lendemain de l’attaque du Hamas sur le territoire israélien le 7 octobre 2023, les préparatifs d’un conflit ouvert ont été menés côté israélien durant l’été, et se sont accélérés en septembre, notamment en termes de transferts de troupes. Lundi 16 septembre, Le monde J’ai rencontré un parachutiste qui venait de quitter Gaza après des mois d’opérations. Avec d’autres membres de la même brigade, il prenait une pause à Jérusalem avant de rejoindre le nord d’Israël, dans son nouveau cantonnement près de la frontière.
L’armée a annoncé mercredi avoir transféré la totalité des 98et division – qui comprend la brigade des parachutistes – dans le nord du pays. Au total, les observateurs estiment que les trois quarts des troupes qu’Israël devait extraire de Gaza et déplacer vers le nord de l’État hébreu, avant de pouvoir mener une opération au Liban, seraient déployées dans la zone frontalière, ou sur le point de l’être. Dans le même temps, les opérations et les frappes aériennes se poursuivent dans la bande de Gaza.
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