Israël accélère la production de masse du système laser de défense aérienne Iron Beam
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Israël accélère la production de masse du système laser de défense aérienne Iron Beam

Israël accélère la production de masse du système laser de défense aérienne Iron Beam

Depuis 2011, le système Iron Dome (ou « Kipat Barzel ») constitue la première couche de défense aérienne israélienne. Grâce à un radar de détection et de poursuite EL/M-2024 associé à un module de contrôle et de gestion du combat (Battle Management & Weapon Control) ainsi que trois lanceurs équipés chacun de 20 missiles intercepteurs « Tamir », dont le coût unitaire est estimé à 50 000 $ , il est capable de « discriminer » toute menace (obus de mortier, roquette ou missile) dans un rayon compris entre 4 et 70 km. Son taux de réussite est d’environ 90%.

Cependant, aussi efficace soit-il, l’Iron Dome peut faire défaut en cas d’attaque saturante. Aussie, le ministère israélien de la Défense a confié à Rafael Advanced Defence Systems le soin de développer l’Iron Beam, c’est-à-dire un système à énergie dirigée (ou laser) d’une puissance de 100 kW pour en être complémentaire tout en étant sensiblement coûteux à utiliser.

Après une série de tests prometteurs en 2022, il a laissé entendre que tout serait fait pour accélérer son développement et son déploiement. Mais, pour cela, il fallait qu’il soit intégré à tous les systèmes de commandement, de contrôle et de communication mis en œuvre par Tsahal. Évidemment, au vu de la situation après les attentats du 7 octobre, cet effort s’est accru.

D’où les contrats que le ministère israélien de la Défense vient de notifier à Rafael Advanced Defence Systems et Elbit Systems pour accélérer la production en série de l’Iron Beam. Le montant total de cet investissement s’élève à 2 milliards de shekels (soit 495 millions d’euros).

« L’accord « Iron Beam » (ou « Ma’gen Gold ») est l’un des plus importants car il annonce le début d’une nouvelle ère sur le champ de bataille : celle du laser. La première capacité du système laser au sol devrait être opérationnelle d’ici un an », a expliqué le général de réserve Eyal Zamir, directeur général du ministère israélien de la Défense. Il « assurera la poursuite et l’accélération de l’équipement de nombreux autres systèmes laser », a-t-il ajouté.

L’intégration du Iron Beam « améliorera considérablement les capacités de défense d’Israël contre les menaces existantes et futures, à des coûts nettement inférieurs » à ceux du Iron Dome, a également soutenu la même source. En effet, un tir « laser » ne coûte qu’environ trois euros. Cependant, son efficacité dépend des conditions météorologiques.

Toutefois, Israël n’est pas le seul pays à s’être lancé dans le développement de tels systèmes. Les États-Unis ont développé le DE M-SHORAD (Directed Energy Maneuver Short-Range Air Defence) pour les véhicules blindés Stryker et le HELIOS (High Energy Laser with Integrated Optical-Dazzler and Surveillance) pour l’US Navy. En Grande-Bretagne, la Royal Navy équipera ses navires de premier ordre du laser DragonFire. La France et l’Allemagne comptent faire de même, avec respectivement le Helma-P et le LWD.

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