Isild Le Besco dénonce sur BFMTV les récents propos d’Emmanuel Macron sur les accusations d’agressions sexuelles visant Gérard Depardieu.
L’actrice et réalisatrice Isild Le Besco, qui témoigne dans son livre Dire vrai de son expérience du sexisme et de la prédation sexuelle au cinéma, a dénoncé samedi 11 mai sur le plateau de BFMTV les récentes déclarations d’Emmanuel Macron sur Gérard Depardieu, accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes.
Interrogé par Elle, le président de la République s’est défendu de toute « complaisance » à l’égard de l’acteur, affirmant n’avoir « jamais défendu un agresseur face aux victimes ». « Il n’y a aucune complaisance de ma part. Juste une volonté de respecter la présomption d’innocence… », a-t-il déclaré.
« Ce ne sont que des mots », a réagi Isild Le Besco. « Emmanuel Macron n’a probablement jamais vécu des choses difficiles pour lui de mentir à ce point à lui-même et à la France entière. Ce qu’il dit est faux. Comment peut-il considérer les femmes en disant et en agissant comme il le fait. »
« Il n’a aucune considération », a-t-elle ajouté. « Quand on voit (que) une femme (violée) n’est pas prise en compte, que la justice écarte cela, (…) je trouve ça absolument fou. (Macron) méprise les femmes jusqu’à la moelle. Sinon, il aurait un autre discours. Il prendrait un minimum de choses à cœur.
« Un homme peut violer »
Isild Le Besco a également dénoncé l’hypocrisie des déclarations d’Emmanuel Macron : « D’un côté, il dit aux femmes de réarmer la France et de l’autre, toutes les plaintes sont classées sans suite. Il y a une ambivalence absolue. » « C’est la réalité », insista-t-elle encore. « Un homme peut violer, il peut frapper une femme, il peut l’écraser. Nous sommes dans cette société.
Isild Le Besco détaille également dans son livre Dire vrai sa relation avec le réalisateur Benoît Jacquot, débutée sur le tournage du film Sadique alors qu’elle avait 16 ans et lui 52 ans. Dans ce texte, elle dit ne pas être prête à porter plainte contre le réalisateur, qui, selon elle, l’a pourtant « violée ».
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