La République islamique secouée par les soulèvements et la crise économique cherche à perdre le soutien populaire
Bernard Hourcade
Directeur de recherche émérite au CNRS, Centre de recherches sur le monde iranien
L’élection d’un nouveau président de la République iranienne, le 28 juin prochain, ne sera pas une simple formalité et pourrait réserver des surprises. Le très religieux et conservateur Conseil des Gardiens de la Constitution a choisi six « bons » candidats, tous fidèles au régime islamique, parmi les 81 personnes (dont 4 femmes) qui avaient postulé, et personne ne peut dire aujourd’hui qui sera élu pour diriger. une République islamique qui se sait en danger et où est en jeu la succession du Guide suprême Ali Khamenei, 85 ans.
En effet, aucune personnalité politique n’a une telle expérience et s’il venait à mourir, le président élu serait alors leur seul homme politique disposant d’une certaine légitimité pour diriger le pays.