INTERVIEW – Vassili Schneider : « Le Comte de Monte-Cristo est une sorte de rêve d’enfant devenu réalité »
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INTERVIEW – Vassili Schneider : « Le Comte de Monte-Cristo est une sorte de rêve d’enfant devenu réalité »

INTERVIEW – Vassili Schneider : « Le Comte de Monte-Cristo est une sorte de rêve d’enfant devenu réalité »

Certains l’ont découvert dans la série Mixte sur Prime Video, d’autres dans Les amandiers de Valéria Bruni-Tedeschi. Aujourd’hui, il vole la vedette dans Le Comte de Monte-Cristo réalisé par Matthieu Delaporte et Alexandre de La Patellière. Vassili Schneider, petit frère de Volodia, Niels, Vadim et Aliocha Schneider, incarne le personnage d’Albert dans l’adaptation de ce classique de la littérature française. Première production cinématographique d’envergure de sa carrière, le jeune acteur québécois se confie Gala.fr sur ce rôle qu’il découvre à 14 ans dans ce livre titanesque. A l’adolescence, il souhaite d’abord être photographe, réalisateur ou encore peintre, c’est finalement vers le cinéma qu’il décide de se tourner, comme ses frères. Carrière, famille, ambitions, Vassili Schneider évoque ses débuts dans le cinéma français et espère concrétiser tous ses projets.

Gala.fr : Comment se sont déroulés vos débuts dans le cinéma ?
Vassili Schneider :
J’ai commencé très jeune, au Québec. Je devais avoir six ans et j’ai commencé par faire du doublage. Après l’école, mon père nous emmenait, mes frères et moi, doubler des films anglo-saxons en français-québécois. C’est devenu mon quotidien jusqu’à l’adolescence. Puis, vers 12 ou 13 ans, j’ai un peu arrêté, je préférais jouer avec mes amis et patiner. (des rires). J’ai recommencé à 15 ans en tant qu’acteur dans le cinéma Les démons de Philippe Lesage. Ensuite, j’ai fait deux ou trois films au Québec et je suis parti en France.

Pourquoi avez-vous décidé de poursuivre votre carrière d’acteur en France ?
J’ai adoré le cinéma français et j’ai vu que les horizons étaient un peu limités au Québec. Il n’y a pas beaucoup de films tournés là-bas. Quand je suis arrivé, il m’a fallu deux ans pour trouver un rôle parce que je partais de zéro. Personne ne me connaissait.

D’où vient cette passion pour le cinéma ?
Mon père était danseur classique puis il a été acteur et metteur en scène au théâtre. Même s’il a arrêté avant ma naissance, il nous donnait des cours de théâtre à la maison. J’ai commencé jeune et pour moi, les carrières possibles étaient toujours les arts. Ma mère nous a encouragés à dessiner, à faire de la sculpture, à faire de la musique. Je me suis toujours demandé quel art je voulais pratiquer ? Je ne me suis jamais dit que j’allais faire une école de commerce, même si mes parents gagnaient leur vie dans l’immobilier. L’art était un peu une évidence car nous avons grandi dans ça.

« J’aimerais jouer avec mes frères, mais il nous faut le bon projet »

Vous êtes déjà apparu à l’écran avec votre frère Aliocha dans le film, La nouvelle vie de Paul Sneijder par Thomas Vincent. Comment c’était de travailler avec lui ?
C’était un de mes premiers films et j’avais besoin d’un peu de soutien. Mon frère était là, il avait un peu plus d’expérience, donc je me suis sentie soutenue.

Aimeriez-vous faire plus de films avec vos frères ?
J’aimerais beaucoup jouer avec mes frères, mais il nous faut un projet adapté. Il faudra que nous jouions des frères si jamais nous faisons un film ensemble. Il nous faut donc trouver le bon scénario qui tourne autour de ce thème et l’occasion ne s’est jamais vraiment présentée jusqu’à présent. Nous ne voudrions pas gâcher cette idée et nous lancer dans le premier projet qui se présente.

Comment vivez-vous le fait de pouvoir partager ce travail avec vos frères ? Vous vous transmettez les rôles ?
En général, les directeurs de casting, quand ils veulent voir Aliocha par exemple, ils ne veulent pas me voir à côté d’eux. Ils ne veulent pas nous mettre en compétition. Même si au fond, ça ne nous dérangerait pas du tout d’auditionner pour le même rôle. Mais il n’y a clairement aucune compétition entre nous, nous sommes tous contents des projets que nous avons et bien sûr, nous ne nous tirons pas les uns les autres.

Aujourd’hui, vous incarnez le personnage d’Albert dans Le Comte de Monte-CristoComment avez-vous obtenu le rôle ?
Quand j’ai vu qu’il y aurait un film sur Monte CristoJe me suis dit : « Je dois auditionner pour l’un des rôles. » Quand mon agent m’a appelé pour me dire que j’allais passer une audition pour le film, j’étais en pleine période de casting pour d’autres projets. Mais je me suis concentré sur celui-là. Il fallait absolument que j’obtienne ce rôle.

Comment vous êtes-vous préparé pour ce casting ?
J’ai demandé à mon père de me faire travailler, car c’est un texte écrit dans la langue de l’époque. Il faisait du théâtre et pouvait me guider sur la façon de manier cette langue. On a travaillé ensemble, on s’est vu deux ou trois fois pour préparer l’audition. Je voulais être sûr d’être prêt, je ne voulais pas avoir de regrets, je voulais tout donner sur ce casting.

© Jean-Marc Lhomer / Bestimage

Quel effet cela fait-il d’avoir un rôle dans l’adaptation de ce grand classique de la littérature française ?
C’est vraiment une grande source de fierté. Quand j’avais 14 ans, j’étais au Québec, on devait lire Le Comte de Monte-Cristo. On était tous à l’école et c’était terrifiant, on n’avait pas envie de passer notre vie à lire ce genre de gros bloc. Mais au final, on est tous tombés amoureux du livre. Ça a été une année magique grâce à ce livre. Le fait que dix ans plus tard, j’aie obtenu un rôle dans l’adaptation cinématographique, c’est une grande fierté. C’est une sorte de rêve d’enfant qui se réalise.

C’est votre première production cinématographique importante. Comment s’est déroulé le tournage ?
J’étais très stressée avant le tournage. Je savais que j’étais choisie pour le rôle environ six mois avant. Ce furent six mois assez stressants où je faisais le compte à rebours dans ma tête. J’avais beaucoup de pression parce que mon personnage est très solaire et je me disais : « Si je suis stressé, je ne serai pas du tout radieux à l’écran ». Je me souviens, deux semaines avant le tournage, si on m’avait dit que le film était reporté, j’aurais pu être content. Mais une fois le tournage commencé, j’ai vu que l’ambiance était détendue, que les acteurs étaient bienveillants et ça m’a déstressé.

« Avec Pierre Niney, il y avait presque une relation fraternelle »

En tant que jeune acteur, comment était-ce de collaborer avec des acteurs qui ont déjà une belle carrière derrière eux, comme Pierre Niney ou Vincent Lafitte ?
Il n’y avait pas de différence d’âge entre nous. En plus, Pierre (Niney, ndlr) est encore jeune, il a le même âge que mon frère, Niels. Je dirais qu’il y avait presque une relation fraternelle. Il n’y avait pas de rapport de force ni de hiérarchie des acteurs. C’est ce qui nous a permis de jouer et de nous amuser sur le plateau. De temps en temps, j’allais voir Pierre et je lui disais : « J’ai l’impression d’avoir raté cette scène ». Mais il m’a répondu : « Tu es comme moi, tu es perfectionniste. Tu t’inquiètes pour des choses qui ne sont pas visibles à l’écran. »Il m’a rassuré une ou deux fois.

Après Albert dans Le Comte de Monte-CristoSi tu avais le choix, quel rôle rêverais-tu de jouer ?
En ce moment, je suis à un âge où on me propose beaucoup de rôles de jeunes amoureux. Je suis toujours ravie de les faire, mais j’ai hâte de pouvoir jouer des personnages plus sombres, qui me ressemblent moins. Je sais que ça va arriver, j’ai déjà des projets qui me permettent de sortir de ce genre de case de jeune romantique.

En parlant de projets, quelle est la prochaine étape ?
Je vais faire une pièce en novembre qui est une adaptation du livre de Panayotis Pascot. Elle est mise en scène par son frère, Paul Pascot. C’est la première fois que je vais faire du théâtre, donc c’est un énorme défi car je serai seul sur scène. C’est pour jouer Panayotis qui parle de sa relation avec son père, de son homosexualité, de sa dépression. J’avais dit que j’avais hâte de jouer des personnages plus sombres et c’est le cas dans cette pièce. Je prépare aussi un court-métrage que je vais réaliser en octobre. Et puis un autre film d’époque que je tournerai au printemps, mais pour l’instant, je ne peux pas en dire plus.

Crédits photos : OLIVIER BORDE / BESTIMAGE

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