En pariant sur un double podium des pilotes français au Grand Prix du Brésil, « Rico– » a rapporté une cote monstrueuse de 125 000. Ce parieur de longue date, aujourd’hui âgé de 58 ans, a accepté de nous raconter comment il a vécu ce week-end fou.
Avant d’évoquer votre Mortal Combo, pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Éric, 58 ans. C’est assez.
Racontez-nous un peu comment vous en êtes arrivé à élaborer cette combinaison un peu folle d’un double podium français au GP du Brésil !
J’ai commencé à faire ce pari il y a deux ans, alors qu’Alpine était dans la moyenne. Ils faisaient des petites performances alors je me suis dit, hé, je vais faire un truc récurrent. C’étaient déjà de bonnes cotes à l’époque, mais elles étaient loin d’être celles de ce week-end. J’ai continué à faire ce pari malgré tout, même s’ils devenaient de plus en plus nuls, surtout cette année… (rires)
Donc les chances augmentaient, mais je me disais : « Il faut juste que j’arrête de faire ça pour que ça rentre, et après je vais pleurer ! », et aussi parce que je sais que tout est possible en Formule 1. Il y a toujours, en moyenne, une course par an où il y a des arrivées complètement folles. C’est plutôt une superstition, ce n’est pas vraiment un pari réfléchi mais j’ai continué à le faire tout le temps.
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Avez-vous fait ce pari par chauvinisme ou par fanatisme alpin ?
Non, même pas. Au départ, c’était parce que je pensais qu’ils avaient une petite chance il y a deux ans. Ils ont de bons pilotes, et je me suis dit qu’en cas de circonstances favorables, ils pourraient très bien finir dans le trio de tête. J’ai aussi fait le pari « les deux dans les six premiers », ce qui était bien plus plausible. Mais j’ai aussi gardé mon pari « les deux dans les trois premiers » au cas où, car j’aurais été dégoûté s’il était rentré sans moi…
Au début j’ai misé 2€ mais c’était tellement mauvais que je suis passé à 1€. Parfois, je mets même 50 centimes. Je n’y croyais pas vraiment mais par superstition, j’ai continué à le faire… Bonne chance !
Saviez-vous que le dernier double podium français remonte à… 1997 ?
Non, je n’avais pas cette idée.
Comment avez-vous vécu cette course folle ?
J’ai arrêté de regarder le Grand Prix dès le premier arrêt de la course, quand Ocon était premier et Gasly troisième, avec Verstappen entre les deux. J’ai tout de suite pensé à mon pari et je me suis dit « oulala !
Je savais très bien combien cela pouvait m’apporter alors, me connaissant moi-même, j’ai préféré ne pas regarder. Je suis stressé, je ne voulais pas m’inquiéter. Quoi qu’il en soit, je n’y croyais pas vraiment. Je pensais vraiment qu’ils allaient se faire rattraper et que j’allais être déçu. J’ai donc arrêté de regarder la course et puis à un moment donné, mon téléphone s’est mis à vibrer : « ton pari est gagnant ! 125 000 €… » Là, j’avais l’impression d’être bloqué ! (rires) J’avais un peu oublié la course, je n’y croyais pas, et puis j’ai vu la notification de l’application… (rires)
Avez-vous pensé à utiliser le retrait à un moment donné ?
Non, je n’ai pas consulté le retrait, et c’est tant mieux ! Il y a de fortes chances que si je l’avais vu, je l’aurais activé, d’autant plus que je pensais que le pari n’allait pas aboutir. Je ne sais pas combien on m’a proposé mais à 10 000, 20 000 ou 30 000 €, j’aurais probablement cédé !
Je l’ai déjà eu sur d’autres paris, 150€, 200€, on ne sait jamais quoi faire… C’est une torture. Je déteste cette fonctionnalité, si cela ne tenait qu’à moi, elle ne devrait pas exister ! (rires)
Comment avez-vous célébré ?
Je ne l’ai pas encore célébré. C’était dimanche soir, lundi j’étais au travail… Je vais le fêter tranquillement en famille ce week-end.
La F1 semble être votre sport de prédilection pour parier…
Ce sport m’intéresse beaucoup, je le connais assez bien, mais je ne trouve pas toujours les cotes intéressantes en F1.
En général, il faut jouer gros mais je ne joue pas gros. Je fais parfois des combinés avec les 8 pilotes dans les 10 premiers mais même ça, ça ne monte pas très haut. Les voitures sont si fiables aujourd’hui qu’il n’y a plus de pannes, donc les favoris passent en premier presque tout le temps.
Quel type de parieur êtes-vous habituellement ? Pariez-vous toujours de petites sommes sur des cotes énormes ?
Je ne joue jamais à plus de 5€.
Est-ce votre plus grande victoire ?
Oui, en grande partie !
Vous souvenez-vous de votre plus grande déception dans les paris sportifs ?
C’est vieux hein, j’étais jeune ! Je ne me souviens pas quel âge j’avais.
C’était une grille de loterie de football à 13 joueurs je pense, j’ai eu les 12 bons résultats et j’avais mis une victoire de Monaco à domicile, qui était favori, pour le dernier match. Ils ont fait match nul… J’ai pris 12/13 mais c’était loin de la somme à 13/13. C’était en francs, de mémoire, j’aurais pu prendre 500 000 francs avec le 13/13 donc j’avais encore les couilles ! (rires)
Qu’allez-vous faire de ces 125 000 € ?
Je vais me faire plaisir un petit peu, mais raisonnablement. J’ai du matériel à remplacer : frigo, lave-vaisselle… Je vais tout remettre à neuf ! Ça va être cool. Et puis, le reste, je vais le mettre de côté, le placer. Nous verrons.
Maintenant j’ai de l’argent économisé, je suis à l’aise ! (rires) Ça me change un peu la vie, je vais m’amuser, je sais que si je veux dépenser 2000 €, je peux dépenser 2000 €, ce n’est pas un problème. Mais pour le moment, ce n’est pas encore vraiment concret dans ma tête. Il faut que je m’y habitue un peu !
Allez-vous continuer à faire ce pari maintenant qu’il est de retour ? Ou ce genre de pari ?
Je ne pense pas qu’il y aura ces audiences à l’avenir, je vais créer un précédent (rires). Je ne sais pas ce que je vais faire maintenant. Je ne pense pas pouvoir m’appuyer sur les deux bons pilotes, mais nous verrons. Ce genre de pari ne me coûte pas trop cher donc il est possible que je réessaye ! J’espère faire une autre interview, ça voudrait dire que j’ai battu un record ! (rires)
Quels conseils donneriez-vous à nos parieurs ?
Je ne suis pas professionnel mais je joue depuis très longtemps et je pense que le meilleur conseil à donner est d’accepter de perdre, et de ne jouer que ce que l’on accepte de perdre. Même si on a les moyens de les perdre, il faut savoir l’accepter.
Il y a eu une période où je ne dormais pas bien le soir après avoir perdu certaines sommes, je me suis dit que c’était un peu n’importe quoi alors je suis revenu aux petites mises. Maintenant, si je perds 20 € pendant le week-end, je ne vais pas y penser le soir donc mon conseil est le suivant : jouez ce que vous êtes prêt à perdre.
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