Nouvelles

interrompre ou ne pas interrompre pendant le grand débat, ce détail qui pourrait nuire à Donald Trump

A deux semaines du grand débat qui doit opposer Kamala Harris à Donald Trump le 10 septembre sur ABC, la peur semble avoir changé de camp. En cause, la gestion des micros du plateau, qui permettent d’entendre les propos des débatteurs.

Publié


Temps de lecture : 3 min

Montage photo pris le 3 août 2024, montrant les candidats démocrate et républicain à la Maison Blanche, Kamala Harris et Donald Trump. (BRENDAN SMIALOWSKI, ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)

Lors du premier débat entre Joe Biden et Donald Trump, le président sortant a considérablement souffert des interruptions intempestives de son adversaire.Vas-tu te taire, mec ?« (« Tais-toi, mec« ), a finalement laissé échapper Joe Biden, exaspéré. Pour le débat suivant, les équipes techniques ont alors été contraintes de prendre une mesure exceptionnelle, celle de couper les micros pour éviter les commentaires. Cela n’a finalement pas empêché la catastrophe liée à la condition physique du candidat démocrate.

Désormais, Kamala Harris s’est lancée dans la course, et elle souhaite que Donald Trump puisse s’exprimer comme il l’entend et quand il le souhaite. En réalité, elle espère donner à son adversaire l’occasion de se saboter, en se montrant particulièrement odieux avec une femme, noire qui plus est. Elle mise ainsi sur l’effet contreproductif de propos qui seraient perçus comme sexistes ou à connotation raciale, auprès de l’électorat féminin ou minoritaire.

Mais le calcul n’est pas sans risque. En 2016, Donald Trump avait abondamment interrompu, et de manière très irrespectueuse, son adversaire de l’époque, Hillary Clinton. Cela ne l’avait pas empêché de remporter l’élection. Mais Kamala Harris se souvient aussi d’un autre débat, qu’elle avait mené face au républicain Mike Pence en 2020. Elle avait réagi froidement mais avec dignité aux interruptions de son adversaire et la vidéo était devenue virale, dénonçant à l’époque un bel exemple de « mansplaining » (Concept féministe né dans les années 2010, pour désigner une situation où un homme explique à une femme quelque chose qu’elle sait déjà). Une séquence dont les démocrates avaient même fait des mugs et des t-shirts, et qui a contribué à construire la personnalité du vice-président.

Pour ce débat à venir, Donald Trump a déclaré hier qu’il préférerait que les micros restent ouverts, mais son équipe de campagne milite depuis plusieurs jours pour que soit conservée la règle de juin dernier : micro coupé entre les interventions. Un grand fossé, donc, entre le candidat et son staff, ce qui arrive souvent. Donald Trump a notamment fustigé la chaîne ABC, organisatrice du débat, qui selon lui, est partiale. Et il laisse planer le doute sur le maintien même de l’événement.

Il affirme également qu’il ne consacre pas beaucoup de temps à la préparation de ce débat. « Pas besoin, je connais mon sujet mieux que quiconque »« Je suis convaincu que Kamala Harris n’est pas prête à affronter les questions des journalistes, et surtout à lui faire face. Mais dans les faits, le candidat républicain a du mal à s’adapter à son nouvel adversaire en pleine ascension, lui qui était si sûr de battre Joe Biden. Le débat du 10 septembre, s’il est maintenu, sera déterminant à cet égard.

Cammile Bussière

One of the most important things for me as a press writer is the technical news that changes our world day by day, so I write in this area of technology across many sites and I am.
Bouton retour en haut de la page