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interrogé pendant 17 heures par la police, il finit par avouer le meurtre de son père… qui n’est pas mort

Il a été accusé de meurtre, alors que la victime était en bonne santé. Un Américain vient d’obtenir un accord de près de 900 000 dollars, soit environ 829 000 euros, avec la ville de Fontana, située près de Los Angeles, aux Etats-Unis, après avoir été faussement accusé d’avoir tué son père disparu, a annoncé mercredi la presse locale. . L’homme était en réalité toujours en vie.

Thomas Perez Junior a vécu une véritable épreuve. Le 7 août 2018, son père, Thomas Perez Senior, âgé de 71 ans, est allé promener son chien. Peu de temps après, l’animal est rentré chez lui, mais sans son propriétaire.

Malgré les recherches menées par son fils, le septuagénaire reste introuvable. Alertée, la police n’a pas cru au récit présenté par Thomas Perez Junior.

Ce dernier est entendu par les enquêteurs qui l’interrogent longuement. Les questions se sont poursuivies, au point que l’interrogatoire a duré 17 heures.

Lors de l’audition de Thomas Perez Junior, la police, persuadée de sa culpabilité, n’hésite pas à dire à l’homme considéré comme suspect que son père est mort et que son corps a été retrouvé.

Pour le pousser aux aveux, la police prétend même détenir des preuves irréfutables de sa culpabilité, ce qui est faux.

L’Américain clame d’abord son innocence, affirmant n’avoir aucun souvenir d’avoir tué qui que ce soit. La police tente de pousser toujours plus Thomas Perez Junior, à la fois en semant le doute chez lui, en soulignant que le cerveau humain peut parfois volontairement oublier des souvenirs désagréables, mais aussi en menaçant d’euthanasier son chien. Il n’avoue pas son crime.

Après des heures d’interrogatoire, l’Américain finit par craquer et avoue le meurtre de son père. Choqué, il tente alors de se pendre avec ses vêtements, tandis qu’il est laissé un instant seul dans la salle d’interrogatoire par la police. Il a ensuite été hospitalisé pendant 72 heures.

Finalement, la vérité a éclaté un peu plus tard dans la journée, grâce à un appel de la sœur de Thomas Perez Junior. Non seulement son père n’est pas mort, mais il n’a même pas disparu.

Le septuagénaire était simplement allé rendre visite à des amis, avant de se rendre à l’aéroport de Los Angeles où il attendait sa fille. Son fils a donc avoué, sous la pression de la police, un meurtre qu’il n’avait pas commis.

Libéré après trois jours d’observation psychologique, Thomas Perez Junior a décidé de porter plainte contre la ville de Fontana, où il a été interrogé par la police.

Son avocat, Me Jerry Steering, dénonce la « torture mentale » subie par son client pour le pousser à de « faux aveux », le rendant « suicidaire ».

« En 40 ans de procès, je n’ai jamais vu un tel niveau de cruauté délibérée de la part de la police », s’exclame-t-il.

De leur côté, les policiers assurent que le fils semblait « distrait » et « peu préoccupé » au téléphone lorsqu’il les a appelés pour signaler la disparition de son père et que la présence du portefeuille et du téléphone portable de ce dernier à son domicile leur semblait étrange. . Un chien policier avait également détecté la présence de sang dans la maison, ce à quoi le fils a répondu qu’il devait s’agir de traces liées aux tests de diabète que faisait régulièrement Thomas Pérez Senior.

La juge de district Dolly Gee dénonce dans son jugement les conditions de l’interrogatoire subi par Thomas Perez Junior. « Il était privé de sommeil, souffrait de troubles mentaux », a-t-elle précisé, évoquant une « torture psychologique ».

Article original publié sur BFMTV.com

Gérard Truchon

An experienced journalist in internal and global political affairs, she tackles political issues from all sides
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