Indigné par les prises de position du milliardaire américain Elon Musk dans la politique européenne, Emmanuel Macron a dénoncé le parti pris du propriétaire du réseau social X. D’autres responsables politiques européens ont également réagi, à l’instar de Keir Starmer, le Premier ministre britannique.
Sans le citer nommément, lundi 6 janvier, Emmanuel Macron a accusé le patron de X de soutenir «une nouvelle internationale réactionnaire» et d’ingérence dans les élections, notamment en Allemagne.
«Voilà dix ans, si on nous avait dit que le propriétaire d’un des plus grands réseaux sociaux du monde soutiendrait une nouvelle internationale réactionnaire et interviendrait directement dans les élections, y compris en Allemagne ? Qui l’aurait imaginé ?», a lancé le président Macron lors d’une allocution devant les ambassadeurs français, en référence au soutien continu du milliardaire américain au parti allemand de l’AfD.
Quelques jours plus tôt, le 20 décembre 2024, Elon Musk déclarait dans un post publié sur son réseau social X que «seule l’AfD pou[vait] sauver l’Allemagne». Le milliardaire américain a également annoncé participer à une conversation avec la dirigeante du parti allemand qui sera retransmise sur X ce jeudi 9 janvier. Ce soutien du milliardaire américain a déclenché des accusations d’ingérence dans la campagne électorale pour les législatives allemandes du 23 février prochain.
https://twitter.com/elonmusk/status/1869986946031988780?ref_src=twsrc%5Etfw
«Rien dans le DSA (le règlement européen sur les services numériques, NDLR) n’interdit au propriétaire d’une plate-forme ou à quiconque d’héberger un live stream et d’exprimer ses opinions personnelles», a néanmoins déclaré le porte-parole de la Commission pour le numérique Thomas Regnier, relayé par l’AFP.
Cette polémique déclenchée par Elon Musk n’est pas un cas isolé. Dans une série de messages postés sur son réseau social X, le milliardaire a par ailleurs ciblé le chef du gouvernement britannique Keir Starmer, anciennement à la tête du parquet.
Il s’en est pris à la gestion par les autorités d’une vaste affaire de viols et d’exploitation sexuelle de plus de 1.500 filles et jeunes filles dans le nord de l’Angleterre pendant des décennies et qui avait émergé il y a plus de dix ans. La plupart des responsables étaient des hommes originaires du Pakistan et les autorités ont été accusées de ne pas avoir pris la mesure de cette affaire.
«Au Royaume-Uni, des crimes graves comme le viol nécessitent l’approbation du service du procureur (CPS) pour que la police puisse inculper les suspects. Qui était à la tête du CPS lorsque des gangs de violeurs ont pu exploiter de jeunes filles sans avoir à faire face à la justice ? Keir Starmer», a écrit Elon Musk sur X jeudi dernier.
https://twitter.com/elonmusk/status/1874664089894695221?ref_src=twsrc%5Etfw
Alors que le Premier ministre britannique Keir Starmer, a accusé Elon Musk de propager «des mensonges et désinformation» sur cette affaire, ce dernier lui a répondu en le qualifiant de «totalement méprisable» et en dénonçant des «propos insensés».
Les déclarations d’Elon Musk, proche du président américain Donald Trump, ont fait réagir de nombreux autres responsables politiques, comme le Premier ministre norvégien Jonas Gahr Støre qui a exprimé son inquiétude.
«Je trouve préoccupant qu’un homme avec un accès considérable aux réseaux sociaux et d’importantes ressources économiques s’implique de manière si directe dans les affaires internes d’autres pays», s’est indigné Jonas Gahr Støre au micro de la radio publique norvégienne NRK. Elon Musk n’a pas fini de faire parler de lui.
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