International – La Nouvelle-Zélande se fait peur mais s’impose contre l’Angleterre

Ce duel à Dunedin représente quasiment ce qui se fait de mieux au niveau international. Deux des quatre derniers demi-finalistes du Mondial en France se retrouvent pour un test match attendu. La Nouvelle-Zélande entame son année tandis que l’Angleterre veut confirmer sa large victoire face au Japon. Pour leur première en 2024, les All Blacks ont fait peau neuve : nouveau capitaine en la personne de Scott Barrett, le cadet de la fratrie, et surtout nouvel entraîneur puisque Scott Robertson, ancien manager des Crusaders, succède à Ian Foster et dirige son premier match. Dans un premier acte assez équilibré, les deux équipes cherchent les brèches, peu nombreuses il faut le dire. Si Tele’a pour la « NZ » ou Furbank côté anglais s’engouffrent quelques fois, les défenses sont bien en place.

Mais l’ouvreur Damian McKenzie lit parfaitement les avancées agressives de la défense anglaise et trouve Reece sur son aile d’une passe au pied. L’ailier lance les hostilités dans le premier quart d’heure. Les Anglais répondent assez rapidement (21′) par l’intermédiaire d’Itoje, en relais d’un ruck après une touche magnifiquement orchestrée et remettent la pression sur les joueurs du Pacifique. Alors que le rythme continue de monter en intensité, l’arrière néo-zélandais Perofeta montre ses qualités individuelles et dépose Ben Earl d’un crochet vif. Il décale parfaitement Savea sur la ligne de touche qui montre sa vitesse pour marquer le deuxième essai du match pour son équipe (25′). Les deux nations s’observent mais sont chirurgicales dans les zones de marquage. A la pause, les deux équipes sont dos à dos (10-10).

Les Anglais croyaient à un jour historique !

Au retour des vestiaires, les Anglais repartaient avec la ferme intention de prendre les devants. Après plusieurs séquences de fixation près de la ligne, Mitchell décalait Smith. L’ouvreur des Quins envoyait une passe laser à son ailier Feyi-Waboso (48′) qui n’avait plus qu’à aplatir. Avec ce deuxième essai, les hommes de Steve Borthwick prenaient l’avantage 15 à 10 et pouvaient donc croire à un véritable moment d’histoire. En effet, les Anglais n’avaient plus gagné le moindre match sur le sol kiwi depuis… 2003 ! Entre l’envie d’exploit des Britanniques et la peur de la déception pour le premier de Robertson, le match prenait une tournure plus verrouillée.

Les deux nations jouent de moins en moins et c’est en faveur des All Blacks, qui obtiennent notamment deux pénalités dans les cordes de McKenzie. L’ouvreur à la fougère argentée passe les deux tentatives et permet à son équipe de prendre un petit point d’avance (54e et 66e ; 16-15). Mais, alors qu’il aurait pu donner 4 points d’avance avec une nouvelle pénalité, il dépasse le temps imparti et offre une pénalité à son adversaire. Bien que dans leur camp, les Anglais peuvent y croire mais un ballon gardé au sol par Martin va tuer tout espoir. La Nouvelle-Zélande s’impose donc pour la première fois de Scott Robertson à la barre et démarre son année 2024 par un succès, certes étriqué mais âprement disputé.