Interconnexion des barrages d’Oued El-Makhazine et de Dar Khrofa : 100 millions de m3/an d’eau pour alimenter le Grand Tanger
Un projet stratégique pour faire face aux pénuries d’eau, leinterconnexion des barrages d’Oued El-Makhazine et de Dar Khrofa vise à sécuriser l’approvisionnement en eau potable de Grand Tanger et de soutenir les activités agricoles dans la zone irriguée de Dar Khrofa. autoroute fluviale s’intègre dans le Programme national d’approvisionnement en eau potable et d’irrigation (PNAEPI) 2020-2027, mis en œuvre conformément aux Hautes Directives Royales, comme réponse proactive à la problématique de la gestion de l’eau qui n’a cessé de croître ces dernières années.
Actuellement en cours de construction pour un coût de 840 millions DH, cette interconnexion permettra de transférer un volume de 100 Mm3/an d’eau vers le Barrage de Dar Khrofaqui nourrit le Grand Tanger dans l’eau potable, a déclaré Morad El Allaguichef du département d’ingénierie à l’Office Régional de Développement Agricole de Loukkos (ORMVAL)qui pilote le projet sous l’égide du ministère de l’Agriculture. Il s’agit également d’approvisionner en eau d’irrigation la zone de Dar Khrofa, couvrant une superficie de 21 000 hectares, objectifs clés de l’effort de sécurisation de l’accès à l’eaueau potable et la gestion de la stress hydriqueM. El Allagui l’a expliqué dans une déclaration à la MAP.
Ce projet, le premier du genre dans la région du Nord, comprend notamment une station de pompage avec un débit d’équipement de 3,2 m3 par seconde, des conduites de raccordement, d’évacuation et gravitaires, a ajouté le responsable, notant que les travaux ont été confiés à Les entreprises marocaines avec une expertise reconnue dans le domaine. Elle a été initiée grâce aux Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VIqui place le secteur de l’eau au cœur de ses préoccupations compte tenu de son rôle essentiel dans le développement et la sécurité hydrique et alimentaire du Royaume.
L’ambition de cette autoroute fluviale est ainsi de répondre aux besoins croissants en eau du Grand Tanger, à un moment où les niveaux d’eau remplissage des barrages ne dépassent pas en moyenne 28% à l’échelle nationale, avec une répartition déséquilibrée entre les différents bassins hydrauliques, dans un contexte marqué par une succession d’années de sécheresse. En effet, sous le poids de la pression démographique, de la surconsommation et de la baisse des précipitations, la disponibilité des ressources en eau est passée de 2 560 m3 par habitant par an en 1960 à 606 m3 par habitant actuellement.
Les projets du PNAEPI 2020-2027, un programme ambitieux dont l’enveloppe globale a été portée de 115 à 143 milliards de dirhams, ont donc pour objectif majeur de garantir l’approvisionnement constant en eau potable de l’ensemble de la population, tout en répondant aux besoins d’irrigation. Par ailleurs, conformément aux Hautes Orientations Royales contenues dans la Discours royal à l’occasion de la Jour du Trône et dans le cadre de la poursuite de la mise en œuvre du Programme, des projets seront programmés pour faire face à cette situation critique de l’eau marquée par le changement climatique. Il s’agit notamment de l’accélération des programmes de construction de barrages en privilégiant les projets situés dans les zones à forte pluviométrie, du dessalement de l’eau de mer pour atteindre un volume de 1,7 MMm3/an, du transfert d’eau entre le bassin du Loukkos et Oum Er-Rbia pour un volume de 1 MMm3/an et des économies d’eau dans les réseaux d’irrigation et d’eau potable.
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