Dans la course effrénée au développement des technologies d’intelligence artificielle, Intel semble être à la traîne. En conséquence, le directeur général de l’entreprise annonce un plan d’économies de 10 milliards de dollars, qui proviendra principalement du licenciement de 15 % de ses employés.
Dommages collatéraux dans la course à l’intelligence artificielle
A ce jour, pas moins de 125 000 salariés sont employés par le groupe Intel ; supprimer 15% d’entre eux équivaut donc à une réduction des effectifs d’au moins 15 000 postes. Le cas d’Intel rejoint ainsi le podium des plus importants licenciements massifs – à l’échelle mondiale – dans le secteur des nouvelles technologies ces dernières années.
Selon Pat Gelsinger, PDG d’Intel, ce plan de licenciements massifs intervient dans le contexte ultra-concurrentiel du développement de l’IA. L’entreprise aurait pris du retard sur ce point, générant un bilan trimestriel inférieur à ses prévisions. Malgré d’importants investissements financiers, Intel n’obtient toujours pas de résultats concluants dans le secteur de l’intelligence artificielle, contrairement à certains de ses concurrents directs comme Nvidia et AMD.
Intel dans une mauvaise passe
Cette décision du PDF d’Intel renforce les perturbations dans la tempête que traverse l’entreprise. Depuis quelques jours, la polémique s’amplifie autour d’une défaillance critique sur certains processeurs du constructeur. Les Raptor Lake de 13e et 14e génération seraient concernés par des problèmes d’oxydation et d’électro-migration.
Pour l’instant, Intel ne prévoit pas de rappel massif et envisage plutôt de remplacer les puces au cas par cas. Le problème ne se produit que sur les ordinateurs de bureau et affecte certains processeurs des séries Core i5, i7 et i9. Une mise à jour logicielle est attendue à la mi-août pour protéger les processeurs d’éventuels dommages. Cependant, bien que très attendue, elle ne corrigera pas les dommages déjà présents.