Le président iranien Massoud Pezeshkian a surpris les observateurs lors de sa récente visite en Irak en proposant la création d’une union islamique sans frontières, sur le modèle européen. Cette déclaration intervient dans un contexte régional tendu, où les frontières qu’il propose d’ouvrir sont déjà des foyers notoires de contrebande et d’infiltration d’extrémistes.
La vision de Pezeshkian, présentée comme un moyen de renforcer les liens entre les nations musulmanes et de contrer les sanctions occidentales, a été accueillie avec scepticisme. Les experts soulignent la réalité sur le terrain : l’Iran est depuis longtemps au centre de réseaux de trafic illicite, allant des stupéfiants aux armes, qui ont déstabilisé l’économie régionale. Le trafic de drogue, en particulier, reste un problème majeur. L’Iran, en raison de sa proximité avec l’Afghanistan, est une plaque tournante du trafic d’héroïne. De plus, la contrebande de dollars, facilitée par les forces mandatées par l’Iran en Irak, a déjà entraîné une grave instabilité économique dans le pays voisin.
Lors de sa rencontre avec le ministre irakien des Affaires étrangères Fouad Hussein, M. Pezeshkian a proposé de régler la dette de Bagdad envers Téhéran en utilisant une « monnaie commune ». Cette proposition a été fermement rejetée par la partie irakienne, qui craint un affaiblissement de la valeur du dinar irakien.
La visite du président iranien s’est poursuivie dans la région du Kurdistan irakien, où il a été accueilli par le président Nechirvan Barzani. Des rencontres avec d’autres dirigeants kurdes sont prévues, l’Iran cherchant à renforcer son influence régionale.