Insatisfaits de leurs panneaux photovoltaïques, ils se font rembourser par la banque
Même si un consommateur certifie que son installation photovoltaïque a été réalisée et est acceptée sans réserve, le banquier doit vérifier soigneusement la réalisation de chaque étape ou élément promis, a jugé la Cour de cassation (Cass. Civ 1, 10.7.2024, B 23 -12.122). A défaut, le consommateur pourrait contester son droit au remboursement, en cas de dysfonctionnement par exemple. Le certificat de conformité aux normes délivré par le Comité national pour la sécurité des usagers de l’électricité (Consuel) après une installation n’est pas suffisant pour permettre à l’établissement de crédit de débloquer les fonds et de payer l’installateur, ont précisé les juges.
Quelques particuliers avaient acquis à crédit une installation de production d’électricité photovoltaïque mais, quelque temps plus tard, ils reprochèrent à la banque d’avoir payé le vendeur-installateur alors que l’installation n’était pas terminée, ce qui aurait privé la banque du remboursement qu’elle réclamait. Selon la jurisprudence habituelle de la Cour de cassation, l’établissement de crédit ne peut payer directement le fournisseur de l’installation qu’après s’être assuré que celle-ci est réalisée intégralement, correctement et conformément au contrat signé, qui doit respecter toutes les obligations prévues. par le Code de la Consommation. Cet établissement de crédit perd le droit au remboursement du capital prêté s’il apparaît qu’il n’a pas rempli ces obligations de vérification et que le consommateur a subi de ce fait un préjudice.
Frais de connexion
De nombreux particuliers, insatisfaits du résultat fourni par leur installation photovoltaïque, tentent alors leur chance pour obtenir l’annulation de leur achat et refusent de rembourser, invoquant des insuffisances dans la rédaction du contrat ou des défauts d’installation. Dans cette affaire, ils ont déclaré que s’ils avaient bien certifié que la réalisation promise était complète et que la banque pouvait débloquer les fonds, cette dernière avait néanmoins commis une faute en ne vérifiant pas néanmoins, pour elle-même, la complète exécution des prestations promises, installation et connexion au réseau.
La preuve de la bonne réalisation des travaux résulte non seulement de l’acceptation sans réserve des clients mais également de l’observation de leur conformité aux normes par le Consuel, a répondu la banque. Toutefois, ont conclu les juges, ces éléments sont insuffisants dans la mesure où, dans son acceptation, le consommateur n’a pas insisté sur la bonne réalisation de tous les éléments énumérés et détaillés dans le contrat, et notamment les démarches administratives et les frais de raccordement au public. réseau. .