Un entrepreneur propriétaire d’un grand IGA doit retrousser ses manches pour reconstruire son épicerie, qui a été complètement ravagée par l’inondation d’août, qui a causé des dommages évalués à 10 millions de dollars.
« Au final, il y avait 38 pouces d’eau dans le magasin. On a perdu tout l’inventaire et tout l’équipement, et on a dû ensuite refaire tout le magasin, y compris le système informatique », a expliqué le propriétaire du IGA de Berthierville, Jimmy Mondor, en entrevue avec Le Journal.
Ce matin-là, l’épicier pensait avoir évité le pire. Les pluies torrentielles avaient laissé place au soleil, et si le parking était complètement inondé, pas une goutte d’eau n’avait encore pénétré dans l’épicerie.
« Nous avons commencé la journée normalement, mais vers 13h30, l’eau a commencé à monter. On ne sait pas encore pourquoi », a expliqué M. Mondor, précisant que son commerce n’est pas situé près d’un cours d’eau.
« Nous pensons que c’était l’eau des champs en bordure de la route 40 qui n’arrivait plus à s’écouler vers les rivières, et qui a trouvé un nouveau chemin pour s’écouler jusqu’à notre emplacement », explique-t-il.
À ce moment-là, M. Mondor croyait encore pouvoir régler la situation. « Je me suis mis en mode pleine détermination, j’ai fait venir 8 camions pour essayer de pomper l’eau, et les employés ont tout fait avec moi pour tenter de sauver le magasin, mais en vain. On a perdu notre combat vers 18 heures », raconte l’épicier.
Reconstruire
Devant l’ampleur des dégâts, les assureurs ont rapidement conclu à une perte totale. « Il y avait de la moisissure et de la pourriture dans le matériel, note Jimmy Mondor. On n’a rien pu sauver. »
Jimmy Mondor dans les allées de son épicerie ravagée par les inondations après des pluies torrentielles en août.
De concert avec Sobeys, la société mère d’IGA, des plans ont été élaborés pour reconstruire le magasin « le plus rapidement possible » et des mesures ont été prises pour « sécuriser la main-d’œuvre ».
« C’était ma priorité et nous avons été chanceux. Nous sommes en mesure de payer nos 105 employés pendant 6 mois même s’ils ne peuvent pas être au travail », souligne M. Mondor. « C’est une belle situation malgré la catastrophe. »
10 millions de dollars
Au total, le propriétaire du IGA de Berthierville estime que les pertes qu’il a subies s’élèvent à environ 10 millions de dollars, mais il assure n’avoir jamais perdu le moral.
Jimmy Mondor et son équipe dans le stationnement inondé du IGA de Berthierville.
« On a fait de notre mieux et on s’est assuré qu’il n’y ait pas d’accident plus grave. Personne n’a été blessé, personne n’est mort, c’est ce qui compte. Maintenant, on va faire le plus beau IGA du Québec », conclut M. Mondor.
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