Inna a été retrouvée saine et sauve en Seine-Saint-Denis, plus d’un mois après sa disparition
Elle a disparu le 24 août, soit il y a plus d’un mois. Inna Ostapciuc a été retrouvée saine et sauve ce vendredi après-midi à Sevran, en Seine-Saint-Denis. Cette femme de 43 ans, atteinte de troubles cognitifs et originaire de Moldavie, avait quitté son domicile à Saint-Pierre-Aigle, dans l’Aisne, à 70 km de la banlieue parisienne. Elle n’avait plus donné signe de vie.
« C’est une excellente nouvelle », se réjouit l’association d’Assistance et de Recherche de Personnes Disparues (ARPD) Hauts-de-France, qui avait été missionnée pour la rechercher. Selon l’un des enquêteurs bénévoles, « c’est une délégation de bénévoles franciliens qui a mené une enquête de terrain et mis des affiches, car la famille était persuadée qu’elle avait pu se rendre à Paris ».
Trouvé dans la rue
Inna Ostapciuc, arrivée en France en 2016, avait d’abord vécu en région parisienne avec sa famille avant de s’installer à Saint-Pierre-Aigle en 2021. La quadragénaire a été retrouvée dans la rue où elle partageait sûrement son quotidien avec un petit groupe de sans-abri, selon une source.
« On ne connaît pas encore les circonstances qui l’ont amenée à Sevran », souligne Me Damien Legrand, avocat de la famille. Elle a été interrogée par la police pour savoir si elle n’avait pas été victime de quelque chose lors de son trajet. »
Vendredi soir, elle était à l’hôpital pour un contrôle. « Elle est choquée », dit à 20 Minutes, André S., son beau-frère. Elle n’avait pas pris ses médicaments depuis un mois, alors elle s’est montrée un peu agressive lorsque la police l’a récupérée, dans un parc, près d’un magasin Lidl. »
Reconnu sur une affiche
« C’est une habitante de Sevran qui l’a reconnue après avoir vu les affiches », poursuit le beau-frère. Il a prévenu le commissariat. » Selon le premier témoignage d’Inna, elle serait arrivée en voiture à Sevran avec une femme.
« Nous sommes soulagés », glisse André. C’est la première nuit où nous pourrons dormir normalement en un mois. Nous avons eu beaucoup de soutien. Il sera temps plus tard de connaître la vérité. »
La gendarmerie de Soissons a lancé un avis de recherche pour une disparition inquiétante le 10 septembre. « Après une dispute pour un motif banal, la mère d’Inna est sortie pendant une heure pour faire des courses. Quand elle est revenue, sa fille avait disparu », a déclaré un enquêteur bénévole.
Enquête autour des gares
Certains étangs entourant la commune avaient été inspectés et les gendarmes chargés de l’enquête avaient tenté de recenser les personnes qui avaient voyagé sans titre de transport le jour de sa disparition à la gare la plus proche, à Soissons ou Villers-Cotterêts.
« Le temps de réaction était un peu trop long et les images de vidéosurveillance de ces postes n’étaient plus exploitables », précise l’avocat. Un hélicoptère de la gendarmerie a même survolé la zone pour retrouver la trace d’Inna Ostapciuc. L’enquête reste ouverte pour tenter de savoir comment elle a pu se retrouver en Seine-Saint-Denis.
