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INHABITUEL. Une momie de 3 000 ans hospitalisée pour un scanner à Lyon

INHABITUEL. Une momie de 3 000 ans hospitalisée pour un scanner à Lyon

Les hôpitaux de Lyon ont accueilli un patient très particulier, un patient hors du temps. Une momie a subi une analyse pour mieux comprendre des détails inédits sur la santé humaine. Les scientifiques espèrent en savoir plus sur la momification, mais aussi sur « la vie des défunts et leur caractérisation physique ».

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Médecins et chercheurs ont accueilli un nouveau patient à Lyon. Un haut fonctionnaire âgé de 3 000 ans, désormais connu sous le nom de momie Seramon, est venu passer un scanner. Conservée au Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie de Besançon, la momie s’est rendue à Lyon pour subir un scanner qui devrait permettre de « révélant les secrets les mieux gardés sous les emballages de la momie ».

L’examen a été réalisé à l’aide de nouvelles technologies : « un scanner spectral avec comptage de photons », selon le communiqué des HCL (Hospices Civils de Lyon).

Grâce à ce scanner nouvelle génération, qui « possède tous les avantages d’un scanner standard »les médecins ont accès « de nouvelles informations auparavant invisibles sur les patients ». Dans le cas de la momie, les scientifiques espèrent aller plus loin que le dernier scanner réalisé en 1984. Le scanner spectral permettra de franchir une nouvelle étape dans l’exploration de ce trésor de l’Egypte ancienne.

Autant d’informations précieuses pour en savoir plus sur le traitement du corps et la momification, mais aussi sur la vie des défunts et leur caractérisation physique, en vue d’une meilleure conservation et d’une éventuelle restauration.

Dans leur communiqué, les HCL mentionnent « une première mondiale » et explique que « Grâce à cet examen, les scientifiques devraient pouvoir lire pour la première fois les hiéroglyphes inscrits sur le scarabée coeur de Seramon, ou encore identifier les amulettes du collier qui n’avaient pas pu être identifiées jusqu’à présent ».

Les chercheurs ont également pu visualiser des éléments pathologiques jusqu’alors inconnus, « comme les fractures vertébrales, l’arthrose de la hanche et l’athérome carotidien ».

« L’intérêt de cette approche est de combiner une vision médicale moderne portée par l’Université Claude Bernard Lyon 1 et les Hospices Civils de Lyon, avec des questions historiques autour de la momie Séramon », a expliqué Salim Si-Mohamed, médecin aux Hospices Civils de Lyon.

Toujours selon HCL, « De nombreux secrets restent encore à élucider »le cœur n’ayant pas encore été clairement identifié.

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