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INFOS JDD. Le président de Sciences Po porte plainte après des manifestations anti-israéliennes, une collaboratrice de Rima Hassan ciblée

Fraîchement nommé à la tête de Sciences Po, Luis Vassy a pris une première décision forte. A peine installé, il a dégainé l’article 40 du Code de procédure pénale pour saisir le procureur de la République, ont appris le JDD et Europe 1 de sources proches du dossier. En cause : une série de manifestations anti-israéliennes qui ont secoué l’école, où des militants appelaient à une intifada, orchestrée notamment par Hicham Touili-Idrissi, collaborateur de la députée européenne Rima Hassan et membre actif du comité Palestine de l’establishment.

Le 3 octobre, l’ambiance à Sciences Po Paris était électrique. Alors que l’école célébrait la Journée de l’Afrique, les élèves ont transformé la salle en une véritable arène pro-palestinienne. « Assassin d’Israël, complice de Sciences Po »avons-nous scandé, dans une répétition des slogans déjà entendus lors de l’occupation d’un amphithéâtre en mars. Drapeaux palestiniens à la main, les manifestants ont élevé la voix, criant : « Netanyahou, sors de là, la Palestine n’est pas à toi » ou même « Pour nos frères de Palestine et tous ceux que nous assassinons, nous sommes là ». Une scène devenue familière dans une institution où la contestation politique ne faiblit pas.

Patrick Hetzel, le nouveau ministre de l’Enseignement supérieur, n’a pas tardé à réagir. Dans une déclaration sans détour, il a rappelé aux présidents d’université leurs responsabilités en matière d’application de la loi, en particulier à l’approche du 7 octobre, date anniversaire de l’attaque du Hamas contre Israël. Le message est clair : les établissements doivent prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité sur leurs campus. Cette alerte ne laisse aucun doute sur sa cible principale : les événements récents à Sciences Po.

Vassy face aux défis de son mandat

Si Luis Vassy espérait un début de mandat tranquille, ses espoirs se sont vite envolés. A peine nommé, il se retrouve plongé dans une tempête politique qui ébranle l’institution. Il a cependant annoncé la couleur dès sa prise de fonction : « J’assume ce rôle dans un contexte particulier, alors que notre école a traversé des mois difficiles. » Des paroles pleines de bonnes intentions, auxquelles il ajouta une promesse : « Ma mobilisation aussi, pour que les étudiants, salariés, enseignants et chercheurs y soient heureux. Car oui, j’accepte ce mot, bonheur, et cette ambition. »

Mais face aux turbulences, Vassy opte pour une posture plus ferme. Soucieux de maintenir un équilibre entre excellence académique et liberté de pensée, il a insisté sur l’importance du débat d’idées : «Je crois à l’excellence. Non pas celui qui écrase les autres, mais celui qui émancipe. Je crois donc à la liberté. C’est par le goût du débat et la qualité des arguments qu’on acquiert la conviction, et non par l’effacement des avis des autres. » Face au refus du débat des militants pro-palestiniens, Vassy décide d’utiliser la voie judiciaire pour remettre de l’ordre à Sciences Po. Ainsi, en déclenchant l’article 40, il montre qu’il est prêt à agir contre ce qu’il considère comme une déviation dangereuse.

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Le collaborateur de Rima Hassan visé

Au centre de la polémique se trouve Hicham Touili-Idrissi, une personnalité bien connue de Sciences Po. Militant pro-palestinien de longue date, collaborateur de Rima Hassan, il ne cesse de faire parler de lui. Lors d’une intervention télévisée le 29 avril sur le service public, il a refusé de condamner le Hamas, préférant mettre en garde contre « un immense risque de génocide » en Palestine. Portant fièrement un keffieh, symbole du nationalisme palestinien, il s’est attiré les critiques de nombreux observateurs. Son militantisme, loin de passer inaperçu, fait de lui aujourd’hui la cible de l’administration.

Rima Hassan, de son côté, ne semble pas prête à renier sa collaboratrice. Le 16 août, elle participe à une manifestation en Jordanie en hommage à Ismaïl Haniyeh, chef du Hamas, récemment assassiné. Ensemble, le duo Hassan/Touili-Idrissi cultive la provocation, poussant l’école à utiliser l’article 40 pour rappeler à l’ordre. La justice tranchera, mais à Sciences Po, une chose est sûre : le calme n’est pas prêt de revenir.

Cammile Bussière

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