Nouvelle tournure. Lundi 7 octobre, une élève du lycée Sévigné de Tourcoing (Nord) a giflé son professeur après que celle-ci lui ait demandé de retirer son voile dans l’établissement. Cette action violente n’est pas un incident isolé. A la rentrée scolaire en septembre, la jeune femme avait déjà bravé les règles en portant une abaya, malgré l’interdiction stricte de ce vêtement islamique imposée par Gabriel Attal et validée par le Conseil d’Etat. Cette semaine, sselon plusieurs sources proches du dossier, confirmant une information de CNews, une dizaine d’enseignants du lycée de Sévigné ont soutenu la jeune femme voilée après l’agression de l’enseignante, invoquant « la lutte contre les discriminations ».
Cet incident rappelle douloureusement l’assassinat de Samuel Paty en 2020. Comme lui, abandonné par une partie de son entourage professionnel avant d’être victime d’un attentat jihadiste, l’enseignant de Tourcoing se retrouve seul face à une situation explosive. Heureusement, le drame de Sévigné n’a pas pris une tournure aussi tragique, mais il illustre une fracture inquiétante au sein du corps enseignant, discréditant ceux qui tentent de faire respecter le droit et les valeurs de la France.
Arrêté par la police lundi soir, l’étudiant a été déféré au tribunal ce mercredi 9 octobre. Son procès en comparution immédiate se tiendra cet après-midi. Selon les premières informations recueillies par les enquêteurs, les images de vidéosurveillance corroborent la version de l’enseignant, et le lycéen a reconnu les faits. La direction du lycée a pris une mesure conservatoire en excluant temporairement l’élève en attendant son conseil de discipline. Quant à l’enseignante, elle s’est vu prescrire trois jours d’incapacité temporaire de travail (ITT) et est actuellement en arrêt maladie d’une semaine.
La ministre de l’Éducation nationale, Anne Genetet, a fermement condamné cette attaque, la qualifiant d’« inacceptable ». Sur X (ex-Twitter), elle a demandé des sanctions disciplinaires « très fermes » compte tenu de la gravité des faits. Ce matin, une équipe mobile de sécurité a été déployée à proximité du lycée, et les cours ont été suspendus en raison du droit de retrait exercé par les enseignants. Ces mêmes enseignants, qui continuent de soutenir l’élève voilée, ont choisi de transformer l’agresseur en victime, inversant les rôles avec une indignité flagrante et abandonnant leur collègue, la véritable victime, à son sort.