INFO L’EXPÉDITION. « Tout le monde a été très choqué » : choc à Moulayrès où un habitant a été tué par son fils de 8 coups de couteau
Un parricide a eu lieu dimanche dans ce petit village aux portes de Graulhet, dans le Tarn. L’auteur a été arrêté à Lacrouzette puis incarcéré et mis en examen pour « homicide sur ascendant ».
Stupeur à Moulayrès. Le petit village, situé entre Lautrec et Graulhet, a été secoué dimanche 19 mai par une actualité sordide : un habitant a été tué par son propre fils, de huit coups de couteau.
Moulayrès, un village calme où, le long de la petite route qui traverse la ville, des panneaux faits à la main demandent aux voitures de rouler lentement. Dans la rue principale, les visages des quelques passants sont fermés. « On ne veut pas parler, on ne dira rien », explique un habitant. Un couple dit encore que « c’est très triste ce qui s’est passé ». Le village est sous le choc.
Dimanche, en milieu de matinée, les secours ont été alertés par le conjoint de la victime. Elle vient de découvrir, dans leur jardin, la victime, un homme de 60 ans, ensanglanté et mourant. Lorsque les secours sont arrivés, ils ont constaté qu’il avait reçu plusieurs coups de couteau. Les gendarmes de Graulhet ont rapidement recueilli sur place des informations qui ont permis de déterminer que le fils de la victime, un homme de 27 ans, était sur les lieux un peu plus tôt.
Arrêté à Lacrouzette
Il sera arrêté à Lacrouzette, sans résistance, quelques heures plus tard, par le Psig de Castres et les gendarmes de Roquecourbe. S’ensuit une perquisition au domicile de l’homme interpellé : selon nos informations, outre divers éléments intéressant l’enquête, ce qui semble être l’arme du crime a été retrouvé.
En garde à vue, l’individu a reconnu les faits, sans donner d’explications. Il a été déféré mardi matin à la maison d’arrêt de Toulouse, avant d’être incarcéré à la maison d’arrêt d’Albi. Une information judiciaire a été ouverte et il a été mis en examen pour « homicide sur ascendant ».
La famille, qu’elle soit victime ou agresseur, n’était pas connue de la justice. Elle aurait cependant connu quelques problèmes avec le voisinage, dus à l’élevage de Rottweilers. Les aboiements incessants auraient incité les voisins les plus proches à porter plainte auprès des autorités. Sans rancune, ces derniers étaient les premiers sur place au moment du drame pour tenter de sauver l’homme de 60 ans sur sa terrasse.
« Vu les circonstances, tout le monde a été surpris et choqué (…) Ils n’ont pas compris ce qui s’était passé et qu’il avait été poignardé »
« Ils sont assez contrariés. Tout s’est passé très vite : il y a eu des cris puis beaucoup de solidarité pour leur venir en aide. Ils m’ont appelé après mais il n’y avait plus rien à faire», confie Laurent Bazart, maire de la petite commune rurale de 220 habitants, située dans le Pays d’Agout. Ces mêmes voisins sont revenus après l’arrivée des secours pour aider à nettoyer les lieux et soutenir le conjoint de la victime. « Vu les circonstances, tout le monde a été surpris et choqué », poursuit le maire, initialement prévenu pour une « crise cardiaque ». « Ils n’ont pas compris ce qui s’était passé et qu’il avait été poignardé. »
L’enquête, menée par la brigade de recherches de Castres et les gendarmes de Graulhet, se poursuit, pour tenter notamment de découvrir le mobile – s’il existe – derrière ce drame.