INFO L’EXPÉDITION. Soupçonné de viol dans une nouvelle affaire, Frédéric Brasilès, l’ancien élu toulousain, est toujours mis en examen
Frédéric Brasilès est au coeur d’une nouvelle enquête pour viols et tentatives de viol. Ce mardi, l’ancien élu de la mairie de Toulouse a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire. Deux femmes ont porté plainte contre lui en octobre 2023.
Sa silhouette n’est pas passée inaperçue au Palais de Justice de Toulouse. Frédéric Brasilès était ce mardi dans le bureau d’un juge d’instruction. Déjà déféré au tribunal correctionnel pour viol, viol sur mineur, corruption de mineur et agression sexuelle, décision qui fait l’objet d’un appel devant la chambre de l’instruction, l’ancien élu de la mairie de Toulouse est au cœur d’une seconde enquête menée par un autre juge d’instruction.
Il vient d’être mis en examen ce mardi pour « viols et tentatives de viol », avant d’être placé sous contrôle judiciaire. « Les faits remontent à 2013 et 2014 », précise le procureur de la République. Il s’agit des sixième et septième victimes (1).
C’est un nouveau coup dur pour l’ancien conseiller municipal, chargé des fêtes et des manifestations. Ces derniers mois, par l’intermédiaire de ses avocates Maud Sobet et Hélène Simon-Grassa, il a contesté l’ordonnance de mise en examen et l’a déféré devant le tribunal correctionnel. « Une décision qui reposerait sur des éléments erronés. L’expertise psychiatrique aurait été détournée par le procureur et les médias », selon la défense. Ce énième rebondissement ne devrait pas plaider en sa faveur.
Ils auraient été agressés dans son studio
Les deux victimes, qui ont déposé deux plaintes distinctes en octobre 2023, seraient des maquilleuses. La première femme affirme avoir été violée dans le studio du photographe. Le deuxième plaignant, qui avait rencontré Frédéric Brasilès en marge d’un meeting politique en 2014, a également été conduit dans son studio professionnel. Un huis clos au cours duquel le quadragénaire aurait tenté d’obtenir des faveurs sexuelles, avant d’être rejeté.
Si les déclarations de ces femmes sont confirmées dans le cadre de la nouvelle enquête, cette procédure pourrait être jointe à la première. « À condition bien sûr que ce deuxième dossier soit bouclé avant la date du procès », explique une source judiciaire proche du dossier.
Depuis 2019, les investigations menées en commission de requête par les équipes de la police judiciaire de Toulouse ont mis en lumière des récits similaires.
4 ans d’enquêtes
Pour certains actes reprochés, il aurait agi avec son ex-femme. Ce quadragénaire est également mis en examen dans la première affaire pour viol aggravé et corruption de mineur. Elle aussi devait être renvoyée devant un tribunal pénal avant que la défense ne fasse appel de la décision.
Dès le début, l’homme politique a nié ces accusations. « La rencontre avec ces femmes s’est généralement déroulée dans le cadre du libertinage », selon les propos du photographe professionnel. Lors de ses multiples auditions, l’ancien conseiller municipal affirme avoir toujours invoqué le caractère consensuel de ces relations.
Pour rappel, à ce stade de l’enquête, la culpabilité de Frédéric Brasilès n’est pas établie, tout comme celle de son ex-épouse, également déférée au tribunal correctionnel par l’ordonnance qui a fait l’objet d’un appel.