On raconte que Durandal est là depuis des siècles, enchâssée dans son rocher de Rocamadour. La tentation était trop forte pour les voleurs qui ont mis la main sur l’épée légendaire de Roland. L’enquête a été confiée aux gendarmes du Lot.
Durandal, l’épée légendaire du chevalier Roland, a disparu de son rocher. Selon les premières investigations, il s’agissait d’un vol, constaté lundi 22 juin, dans le sanctuaire de la ville de Rocamadour, dans le Lot.
« Durandal va nous manquer. Il fait partie de Rocamadour depuis des siècles, il n’y a pas un seul guide qui ne le montre lors de sa visite. Rocamadour se sent dépouillé d’une partie de lui-même, même si c’est une légende, les destins de notre village et de cette épée sont liés », assure Dominique Lenfant, maire de la commune.
Une épée inaccessible, enfouie dans le rocher, à près de 10 mètres de haut
Alors, tout le monde se demande, comment quelqu’un a pu voler cette épée, située à une dizaine de mètres de hauteur, sans aucun moyen d’accès ?
Il est si précieux pour la ville que lorsque le musée de Cluny a souhaité l’exposer en 2011, un conseiller municipal et un agent de sécurité ont accompagné son aller-retour entre le Lot et Paris.
» Durandal est un bien public qui appartient à l’Etat. Cette épée a été encastrée dans la paroi rocheuse à faible profondeur, tout près de la chapelle de la Vierge Noire. Elle mesure 80 cm, c’est donc une petite épée médiévale qui a été forgée pour assommer des gens ou des chevaux, pas pour les tuer », estime Dominique Lenfant.
La légende a fait le reste, la rendant aussi célèbre qu’Excalibur, l’épée du roi Arthur… Car, le « mythe » médiéval raconte qu’avant d’être offert à Roland, Charlemagne reçut Durandal d’un ange. C’est lors de la bataille de Roncevaux que le chevalier mourant le lança en l’air pour ne pas le laisser tomber entre les mains de ses ennemis. Parcourant quelques centaines de kilomètres, il se serait encastré dans la paroi rocheuse de Rocamadour.