Par William Laurens
Publié le
18 avril 24 à 12h31
mis à jour le 18 et 24 avril à 18h03
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De nombreux gendarmes ont été déployés jeudi 18 avril 2024 pour Cagnac les Mines (Tarn), à proximité de la maison de Delphine Jubillarcette mère de 33 ans mystérieusement disparu dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, depuis le pavillon familial.
Selon nos informations, cet important appareil est lié au reprise de l’enquête (pourtant fermé) demandé il y a deux mois par la chambre de l’instruction.
Trois points à clarifier
Comme indiqué Actualités toulousainesla chambre de l’instruction avait en effet ordonné, jeudi 8 février dernier, une Informations Complémentaires en l’occurrence, demander aux juges d’instruction pour clarifier trois points précis : d’abord, définir si le célèbre détenu de Lannemezan – dont la conversation téléphonique avec sa mère mentionnant Cédric Jubillar a été interceptée – était en contact direct avec le plâtrier en détention.
Deuxième, enquêter sur la disparition d’une excavatrice sur un chantier à Cagnac-les-Mines en décembre 2020, dont un témoin se serait souvenu après la fin de l’enquête. Et troisièmement, vérifier, à la demande de la défense, les affirmations d’un médium assurant savoir où est le corps par Delphine Jubillar (sic).
Une médium a dit qu’elle savait où se trouvait le corps
Les juges en charge du dossier ont été sommés de vérifier les paroles d’une femme se disant médium. Et qui assure que le corps de l’infirmière serait localisé à proximité d’un corps de ferme, murmure une source proche de l’enquête à L’actualité toulousaine. C’est donc le site en question, situé au lieu-dit La Soulié, qui a été ratissé ce jeudi. Des fouilles qui ont terminé en milieu d’après-midi et qui, selon nos informations, n’a pas pas prouvé son succès.
Rappelons qu’au cours de ces années d’enquête, les enquêteurs de la Section de Recherches de Toulouse ont déjà dû, à de nombreuses reprises, vérifier Les coordonnées GPS émanant de médiums et autres clairvoyants qui le prétendaient… Comme indiqué Actualités Toulouse, près de 3 000 courriers de ce type ont été adressés aux forces de l’ordre au cours de l’enquête.
Sous la dalle d’une maison en construction ?
Le corps de Delphine Jubillar est-il au repos sous la dalle d’une maison en construction ? Compte tenu de la profession du suspect numéro un – Cédric, le mari, est plâtrier – et de sa connaissance des chantiers environnants, cette hypothèse a évidemment été envisagée dès le départ par les gendarmes. Des enquêtes ont également été menées dans ce sens à de nombreuses reprises. En vain.
Mais après la clôture de l’enquête, un témoin s’est présenté pour discuter la « disparition d’une excavatrice » sur un chantier de ce type au début de l’affaire. Comme l’a souligné l’un de nos journalistes (photo ci-dessous), plusieurs maisons étaient alors en construction autour de la maison inachevée du couple – et même juste au-dessus de celle-ci. Les enquêteurs vont-ils désormais scruter l’un de ces sites ?
L’affaire Jubillar est loin d’avoir livré tous ses secrets. Trois ans et demi après sa disparition en pleine nuit, la disparition de l’infirmière de 33 ans reste un mystère.
Avec Maréva Laville et Laurent Derne