Incendie dans un terminal pétrolier maîtrisé et pluie de drones des deux côtés
Avez-vous manqué les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 minutes fait le point pour vous chaque soir. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et les résultats des combats, voici l’essentiel de ce samedi, 962ème jour de guerre.
Fait du jour
L’incendie d’un grand terminal pétrolier à Feodosia, dans la péninsule de Crimée, est terminé. Elle brûlait depuis six jours après une attaque revendiquée par l’Ukraine. Les pompiers s’emploieraient désormais à « refroidir » les réservoirs de carburant endommagés lors de cette catastrophe majeure.
Si les autorités russes n’ont pas indiqué la cause de l’incendie, elles n’ont pas non plus démenti l’annonce de l’Ukraine, qui a déclaré avoir frappé le terminal avec des missiles.
Plus de 1 100 personnes ont été évacuées des environs depuis le début de la semaine.
En réponse aux bombardements russes depuis plus de deux ans et demi sur ses infrastructures et ses villes, l’Ukraine multiplie les attaques contre les sites énergétiques russes afin de perturber la logistique de l’armée moscovite.
Le numéro du jour
71. C’est le nombre de drones abattus en Ukraine et en Russie entre vendredi et samedi. Dans un communiqué, l’armée de l’air ukrainienne a indiqué que Moscou avait lancé 28 drones en Ukraine, dont 24 ont été détruits par les défenses anti-aériennes au-dessus des régions de Soumy, Poltava, Dnipropetrovsk, Mykolaïv et Kherson.
De son côté, le ministère russe de la Défense a indiqué avoir neutralisé dans la nuit 47 drones ukrainiens, dont 17 au-dessus de la région de Krasnodar (sud-ouest), 16 au-dessus de la mer d’Azov, 12 au-dessus de la région de Koursk.
Dans la région russe de Belgorod, frontalière avec l’Ukraine, une attaque de drone ukrainien a tué une personne dans le village d’Ustinka, a rapporté samedi le gouverneur sur Telegram.
La déclaration d’aujourd’hui
» Je passerai le reste de ma vie en prison et je mourrai ici. »
L’opposant numéro 1 de Vladimir Poutine, Alexeï Navalny, aurait écrit cette citation deux ans avant sa mort dans une prison russe en février.
« Il n’y aura personne à qui dire au revoir (…) Tous les anniversaires seront célébrés sans moi. Je ne verrai jamais mes petits-enfants. Je ne ferai l’objet d’aucune histoire familiale. Je ne serai sur aucune photo», ajoute Alexeï Navalny le 22 mars 2022, dans ce journal de prison dont des extraits ont été publiés vendredi et samedi par le magazine The New Yorker et le Times de Londres. Les mémoires posthumes de Navalny devraient être publiées dans le monde entier le 22 octobre.
La tendance
Ces dernières semaines, la Russie a multiplié les enquêtes contre les journalistes étrangers accusés d’être entrés sur son territoire.
Vendredi, un tribunal russe a ordonné l’arrestation d’un journaliste de la chaîne américaine CNN, actuellement hors de Russie. Il est accusé d’avoir « franchi illégalement » la frontière ukrainienne pour réaliser un reportage dans la région de Koursk, partiellement occupée par l’armée ukrainienne.
Son nom, Paton Walsh, a été inscrit sur la « liste des personnes recherchées ».
Notre dossier sur la guerre en Ukraine
Lundi, la justice russe avait déjà ordonné les mêmes mesures à l’encontre de deux journalistes italiens de la radio et télévision publique RAI, également accusés d’être entrés illégalement en Russie dans les mêmes circonstances.
Selon le code pénal russe, cette accusation est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.