« JEj’ai une boule au ventre « . Les yeux rougis, Lydia Savinski de la ferme gardoise Les Blaquières revit mille fois le film dans sa tête.
Habitante des Bas Oliviers à La Garde-Freinet avec son compagnon Woirgny, sa mère et ses deux enfants, elle revoit les flammes.à 50 mètres de nous » et ses animaux que la famille a essayé de protéger du mieux qu’elle a pu. Avant d’accepter que les bénévoles du Comité Communal des Incendies de Forêt les évacuent vers un lieu sûr.
Installées devant la salle Marie Mauron au Plan-de-la-Tour, Lydia et Woirgny tiennent près d’elles leurs deux chiens, pendant que les enfants profitent des jouets et de la nourriture mis à disposition dans la salle Plantourian.
Un moment de répit après la détresse d’avoir abandonné leurs autres animaux : « Nous avons arrosé le poulailler pour essayer de le protéger au maximum. Il y a 250 volailles. Mais aussi un cochon, un lama, quatre chèvres, des faisans, des pigeons, des lapins« . Et les chats qui se cachaient par peur du feu et qu’ils n’ont pas pu retrouver avant de partir.
Le choix de protéger les enfants et la grand-mère était naturel mais les pensées de Lydia restent vers ses animaux.
Son frère, le berger Robert Savinski, y séjournait avec son troupeau de moutons. Deux cents animaux à protéger avec les moyens du bord.
Autres familles de réfugiés
« Les pompiers ne savaient pas comment l’incendie allait évoluer. Nous avons tellement peur » Lydia sanglote.
Arrivée quelques minutes plus tard, le scénario inverse s’est produit pour Gabrielle. Egalement habitante des Bas Oliviers, elle n’a pas pu rejoindre son domicile et s’inquiète pour son chien resté là.
De son côté, Karine, habitante des Bassinets, a préféré se réfugier chez ses cousins : «J’ai peur du feu. Ma famille est restée à l’eau mais je ne peux plus depuis l’incendie de 2003 qui s’est arrêté aux portes de la maison« .