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« Inacceptable », « on ne sait rien »… Les Français bloqués témoignent

Madère, ses randonnées, ses cascades, son climat, sa qualité de vie… Une très belle destination pour les vacanciers. Sauf quand ils s’éternisent contre leur gré. C’est ce que vivent de nombreux voyageurs depuis le milieu de la semaine dernière. Depuis que des feux de forêt se sont déclarés et sont toujours alimentés par des vents violents. Conséquence : de nombreux vols au départ de Funchal ont dû être annulés, notamment pour les compagnies low cost. Dont celle choisie par Sandra* et Valentin*.

« L’île est très jolie et les gens très gentils, mais nous n’y retournerons pas », confie la jeune femme, épuisée après trois jours de galère pour partir. Leur vol pour Porto était initialement prévu samedi en début d’après-midi. « Mais on nous a d’abord prévenus d’un premier retard de deux heures, puis d’un deuxième. Puis à 23h30, on nous a annoncé qu’il était finalement annulé. »

Un contretemps ? Le couple, accompagné de trois autres membres de la famille, y a d’abord cru et est resté sur place. « L’aéroport nous a fourni des matelas à poser par terre. Certains ont préféré dormir sur des sièges, ça allait encore. Le lendemain, on a voulu essayer de comprendre mais tous les guichets étaient fermés. On n’avait vraiment personne vers qui se tourner. »

« 500 à 700 euros par jour depuis samedi »

Ou alors, les informations divergeaient. « Par exemple, Ryanair France nous a dit que si on prenait des billets avec une autre compagnie, on serait remboursé mais les hôtesses portugaises nous ont assuré le contraire, explique Valentin. Certaines l’ont fait mais pour beaucoup d’argent et elles ne sont pas du tout sûres d’être dédommagées. » « On s’est précipité sur le premier vol qui partait en dehors de l’île et on en a donc pris un pour Séville », raconte Valentin 20 minutes un utilisateur X, qui espère ensuite enchaîner avec un voyage à Nantes.

Ceux qui sont encore bloqués, qui pourraient être des milliers, s’organisent comme ils peuvent. Certains voyageurs louent des voitures et dorment dedans « parce que c’est la solution la moins chère », d’autres campent à l’aéroport… « On a trouvé deux chambres d’hôtel à un prix raisonnable, mais assez loin donc il faut ajouter le taxi », poursuit Sandra, estimant ses dépenses supplémentaires à « 500 à 700 euros par jour depuis samedi pour nous cinq ».

Un vol… début septembre ?

Elle aurait pu les éviter avec un peu de chance. Certains vacanciers en ont eu… en étant rapidement redirigés vers d’autres vols. Peu importe qu’ils aient attendu longtemps ou non. « Ceux qui étaient restés sur place ont parfois obtenu des places en pleine nuit, même s’ils n’étaient là que depuis quelques heures », regrette la jeune femme, loin d’être la seule dans ce cas. « Cela fait trois jours qu’on est là. Les vols sont retardés, annulés, reportés et encore annulés », confirme Valérie*, qui voit pourtant la lumière au bout du tunnel. Ce soir, à 4 heures du matin, elle devrait embarquer dans un avion et quitter enfin l’île. Deux membres de la famille de Sandra et Valentin aussi… mais pas eux.

« On nous parle pour l’instant d’un vol le 22 août, pour lequel nous sommes soi-disant sur liste d’attente. Mais sinon, ça pourrait être début septembre », craint le couple, sans vouloir trop se plaindre. « Oui, il y a des incendies ici et de la misère dans le monde, etc. Mais ce qui se passe ici est inacceptable. On ne sait rien alors que certaines compagnies ont affrété de nombreux avions. On ne comprend pas. »

En cinq jours, au moins 5.000 hectares de végétation ont été ravagés sur l’île portugaise, selon les autorités locales.

*Les prénoms ont été modifiés

Cammile Bussière

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