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Impôts : Michel Barnier veut impliquer les « grandes entreprises » et les « plus riches »

C’était sans doute le point le plus attendu du discours de politique générale du nouveau Premier ministre Michel Barnier : la question des impôts. Le nouveau Premier ministre a évoqué plusieurs « remèdes » pour réduire une « dette financière colossale » qui pèse comme une « épée de Damoclès » sur nos finances. Il a également mis en garde contre le déficit public, qui devrait « dépasser les 6 % » du PIB cette année et qui « serait encore plus élevé » en 2025 « si rien n’était fait ».

Le nouveau locataire de Matignon a mis en garde contre une dette qui s’élève à « 3,228 milliards d’euros », ce qui, « si on n’y prend garde, cela mettra notre pays au bord du précipice », a-t-il fustigé. « Notre responsabilité est d’alléger le fardeau et de retrouver des marges de manœuvre budgétaires », en réussissant à « réduire le déficit à 5% en 2025 » et à revenir « sous le plafond de 3% en 2029 », a-t-il dit. pressé.

Soulignant que nos dépenses publiques « ont augmenté de plus de 300 milliards d’euros depuis 2019 », il a estimé que « réduire les dépenses, c’est renoncer à l’illusion que tout est gratuit », disant vouloir faire des choix « avec les communautés locales ». Il a également insisté sur « l’efficacité de la dépense publique » : « Trop souvent nos concitoyens ont l’impression de ne pas pas assez pour payer leurs impôts », a-t-il regretté.

« Participer à l’effort collectif »

Pour redresser la barre, « la situation de nos comptes nécessite aujourd’hui un effort limité dans le temps qui doit être partagé, dans une exigence de justice fiscale », a insisté le nouveau locataire de Matignon. Il a annoncé vouloir « participer au redressement collectif des grandes entreprises qui réalisent des bénéfices importants ». De même, il a indiqué vouloir demander une « contribution exceptionnelle aux Français les plus riches afin d’éviter les stratégies de défiscalisation des plus gros contribuables ».

Par ailleurs, « à long terme, nous lutterons résolument contre la fraude fiscale et sociale, notamment en sécurisant les cartes vitales pour éviter le versement indu des prestations », a-t-il également soutenu, promettant également de mener « la chasse aux doubles emplois, aux inefficacités, aux fraudes, aux abus ». du système et des loyers injustifiés.

« Des choix sérieux et sérieux sur ces questions budgétaires » seront présentés lors du vote de la loi de finances, un texte qui « prend en compte cette nécessité de redresser les comptes » a ajouté le Premier ministre. Il a reconnu dès le début de son discours qu’« il faut faire avec peu, dans une économie de moyens et de ressources » mais « en partant d’une France forte ».

Ce mardi midi, la porte-parole du gouvernement Maud Bregeon a prévenu après le Conseil des ministres que la réduction des dépenses publiques constituerait « la majorité des efforts » dans le projet de budget 2025, attendu la semaine prochaine.

VidéoDéficit : « réduire les dépenses » sera « la majorité des efforts », assure Maud Bregeon

Mais « un effort ciblé, exceptionnel et temporaire » sur la fiscalité doit faire partie de « la solution globale », a-t-elle ajouté, assurant qu’il n’était « pas question de procéder à des hausses d’impôts généralisées ».

Cammile Bussière

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