Impôt supplémentaire sur les sociétés : LVMH estime que sa contribution exceptionnelle représentera « 700 à 800 millions d’euros »
(AFP / STÉPHANE DE SAKUTIN)
Comme le reste du secteur du luxe, le groupe LVMH connaît un ralentissement de sa croissance en 2024 et a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 86 milliards d’euros en 2023.
LVMH prendra la main dans le portefeuille. Face au
dérapage du déficit budgétaire,
un
contribution exceptionnelle
sera demandée aux grandes entreprises dans le projet de budget 2025. Et le numéro un mondial du luxe estime que cela lui coûtera entre « 700 millions et 800 millions d’euros ».
« L’impact de l’impôt supplémentaire sur les sociétés en France devrait être
entre 700 et 800 millions »,
a déclaré le directeur financier de LVMH, Jean-Jacques Guiony, lors d’un entretien avec des analystes en marge de la publication du chiffre d’affaires du groupe. « La France représente
7% du chiffre d’affaires,
un tiers du revenu avant impôt et
40% des impôts du groupe,
a-t-il précisé. Le groupe de Bernard Arnault, qui connaît, comme le reste du secteur du luxe, un ralentissement de sa croissance en 2024, a réalisé
un chiffre d’affaires de plus de 86 milliards d’euros en 2023.
« Que personne n’ait l’impression que nous ne contribuons pas aux efforts budgétaires en cours »
« Pour mettre cela en perspective,
nous représentons 0,7% du PIB en France,
nous payons 4,5% d’impôt sur les sociétés en France et nous devrions
augmenter l’impôt sur les sociétés d’environ 10%
avec ce qui est envisagé par le gouvernement actuel », a-t-il affirmé. « Juste pour être sûr que personne n’ait l’impression que nous ne contribuons pas aux efforts budgétaires actuellement en cours », a conclu Jean-Jacques Guiony.
Le gouvernement a présenté jeudi son projet de budget pour 2025, comprenant un
contribution exceptionnelle demandée aux plus grandes entreprises,
dont le chiffre d’affaires dépasse le milliard d’euros, pour remédier à la dégradation des comptes publics.