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Après un été calme, l’activité sur le marché du crédit reprend. Les nouvelles sont bonnes cet automne, car la grande majorité des banques baissent leurs taux d’intérêt de manière assez significative.
La prochaine baisse des taux d’intérêt directeurs par la Banque centrale européenne (BCE) devrait également contribuer au maintien de ces conditions d’emprunt attractives.
Jusqu’à -0,30 points
Si en août, la plupart des banques ont opté pour le statu quo dans leurs échelles de taux de crédit, en septembre le mouvement à la baisse a repris avec une vigueur renouvelée.
En effet, à la rentrée, la quasi-totalité des grilles de taux envoyées par les banques aux courtiers sont orientées à la baisse, de -0,10 à -0,30 point, la plupart des baisses étant de l’ordre de -0,20 point.
Objectifs commerciaux non encore atteints
« Ces nouvelles baisses peuvent s’expliquer par plusieurs raisons : tout d’abord, la baisse notable des 0AT à 10 ans (servant de référence aux banques pour les taux de crédit accordés aux particuliers, NDLR) qui sont repassés sous la barre des 3%, après avoir fluctué autour de 3,30% en juillet »note Maël Bernier, directeur des communications du courtier Meilleurtaux. « Nous constatons également une baisse notable de l’inflation en France, puisqu’en août nous sommes passés sous la barre des 2%, et ce pour la première fois depuis trois ans. »
De plus, les objectifs commerciaux des banques n’ont pas encore été atteints cette année. « Septembre est traditionnellement l’un des mois les plus dynamiques pour le marché immobilier, avec ceux du printemps »souligne Julie Bachet, directrice générale du courtier Vousfinancer. « Cette année, plus encore que les autres, les banques ont à cœur de proposer des taux attractifs pour attirer les emprunteurs après un début d’année 2024 plus morose. Il s’agit pour elles de la dernière ligne droite pour atteindre leurs objectifs de production de crédit. »
Selon Nassima Khiari, responsable des relations bancaires du courtier Empruntis, certaines banques en marge ont annoncé avoir déjà atteint leur objectif annuel et ont décidé de maintenir leurs taux.
3,60 % sur 20 ans, en moyenne
Vousfinancer évoque des taux moyens en septembre à 3,40% sur 15 ans, 3,60% sur 20 ans et 3,80% sur 25 ans, mais les taux négociés les plus bas atteignent 3,10% sur 15 ans, 3,20% sur 20 ans et 3,40% sur 25 ans.
Alors que les taux moyens s’échangeaient en janvier à 4,33% sur 20 ans et 4,47% sur 25 ans… Selon Meilleurtaux, le taux moyen sur 20 ans flirte avec les 3,50% en septembre, contre 3,75% au début de l’été.
Sur 15 ans, il se situe sous la barre des 3,50% et sur 25 ans autour de 3,70%. Les meilleurs profils peuvent espérer des taux de 3,32% sur 15 ans, 3,39% sur 20 ans et 3,47% sur 25 ans, en moyenne.
Pour le courtier Empruntis, il est possible d’emprunter à 3,65% sur 15 ans, 3,75% sur 20 ans et 3,85% sur 25 ans, en moyenne. Sur ces durées respectives, les taux les plus bas sont de 3,15%, 3,25% et 3,35%.
Les lumières sont vertes
Autre bonne nouvelle pour les emprunteurs, la BCE devrait abaisser ses taux directeurs de 0,25 point lors de sa réunion du 12 septembre, y compris le taux de refinancement des banques, ce qui contribuera à réduire le coût auquel elles achètent l’argent qu’elles prêtent.
Une baisse qu’ils répercutent sur les taux d’intérêt accordés aux particuliers. « Si une première baisse de 0,25 point est mise en place en septembre, suivie d’une autre d’ici la fin de l’année, les taux hypothécaires pourraient finalement flirter avec les 3% d’ici décembre. »estime Caroline Arnould, directrice générale du courtier Cafpi.
Un retour favorable
Même constat pour Sandrine Allonier, porte-parole du réseau Vousfinancer, pour qui la baisse des taux de la BCE est « un signal positif pour les banques, qui pourraient ainsi être encouragées à poursuivre ce mouvement de baisse des taux. Au vu d’un certain nombre d’indicateurs actuellement dans le vert, cela devrait également contribuer à accroître les volumes de crédit dans les prochains mois. »
La rentrée devrait donc être favorable aux acquéreurs, notamment en raison d’un stock important de logements à vendre, « ce qui augmente l’offre disponible et donne plus d’opportunités de négocier les prix. C’est le meilleur moment pour acheter, sans attendre une baisse des taux, qui peuvent être renégociés en cas de baisse, alors que les prix de l’immobilier sont susceptibles de repartir à la hausse. »déclare Caroline Arnould.
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