Immobilier. Les taux d’intérêt baissent, la baisse des prix ralentit, se dirige-t-on vers une amélioration ?
Le nombre de transactions s’est fortement contracté et pourrait passer sous la barre des 750.000 d’ici la fin de l’été. Mais les opérateurs semblent voir une petite lumière au bout du tunnel.
Taux moyen à 3,70%
Les chiffres publiés par la Banque de France montrent néanmoins une légère amélioration, avec une timide hausse de la production de crédit immobilier observée en juin, laissant espérer une inversion de tendance. Le mois de juin a marqué une légère amélioration, avec 8,6 milliards d’euros de nouveaux prêts (hors renégociations) accordés. Soit une hausse d’un demi-milliard d’euros par rapport au mois précédent.
La politique monétaire de la Banque centrale européenne (BCE) semble avoir eu des effets rapides et concrets, contribuant à un assouplissement général des conditions de financement. Et les taux ont commencé à baisser légèrement.
La Banque de France indique que le taux moyen des crédits immobiliers, hors assurance et frais, s’est établi à 3,70% en juin, contre 3,83% le mois précédent.
Une tendance établie ?
Malgré la pause estivale et une période politique assez floue, le courtier Cafpi constate que les établissements bancaires gagnent toujours des clients et maintiennent la concurrence, ce qui soutient cette tendance à la baisse. Le mois d’août s’inscrit dans cette logique : en Nouvelle-Aquitaine, le taux d’intérêt moyen pour un prêt à dix ans est de 3,38 %, 3,46 % sur 15 ans, 3,61 % sur 20 ans et 3,63 % sur 25 ans selon Cafpi. Une perspective qui laisse penser que les taux moyens de crédit pourraient se situer autour de 3,30 % d’ici la fin de l’année.
Dopé par la baisse des taux et des prix de l’immobilier (maisons et appartements, dans l’ancien, ont perdu environ 5% de leur valeur en un an), le pouvoir d’achat des ménages repart : + 9% à Bordeaux. Les acquéreurs potentiels qui devaient se contenter d’un 35 m² en juillet 2023 ont pu viser un 39 m² en juillet 2024.