Le baromètre MOV(E) interroge chaque année les acteurs du secteur immobilier pour connaître leurs préoccupations et leurs attentes. Les résultats de cette année, dévoilés le 25 juin lors de la 6èmes Assises Nationales du Logement et de la Villemontrer une forte demande de simplification des normes et de soutien accru de l’État. En pleine crise immobilière et dans un contexte politique tumultueux, cette étude a pourtant été réalisée avant la dissolution de l’Assemblée nationale. Ces échanges ont réuni plus de 1 500 participants en 2023.
Taux d’emprunt relevés au 29/06/2024
Des inquiétudes croissantes quant à l’avenir
Les perspectives pour les mois à venir sont profondément inquiétantes pour les professionnels du secteur. Plus que 52% des répondants se disent pessimistes quant à l’avenirtandis que 25 % préfèrent rester prudents face à l’incertitude. Parmi les principales préoccupations figurent l’évolution de investissement locatif (75%), la simplification des normes (73%), l’accès à la propriété (72%), la fiscalité de l’habitation (70%) et la vente de logements neufs (69%).
Pourtant, 78% des professionnels estiment que le secteur a démontré son engagement et sa capacité d’innovation, notamment en matière de transition environnementale. Malgré ces progrès, Cette transition reste une source majeure d’incertitude. Si 70% des participants jugent positivement les progrès réalisés, seulements 30% se montrent optimistes quant à la massification de la rénovation énergétique des logements, tandis que 38% expriment leur inquiétude et 32% restent indécis.
Appel à l’État au soutiencapitale
Les professionnels du secteur ont des attentes claires à l’égard de l’État. La priorité est donnée à la pause et à la simplification des normes (58%)pour éviter les retards et complications dans les projets. Ils réclament aussi des aides à l’accession à la propriété (54%), sans la limiter uniquement à l’immobilier ancien ou collectif. Enfin, le renforcement des dispositifs d’accompagnement à la construction neuve (49%) est également indispensable, notamment pour remplacer des programmes comme Pinel, qui prendront fin en 2024.
Les professionnels souhaitent que l’État adopte une approche territorialisée, prenant en compte les spécificités locales pour améliorer les conditions de construction et de logement. Près de la moitié des répondants (48%) rapporte des relations plus difficiles avec les élusces derniers se heurtent souvent à une résistance locale malgré leurs efforts pour répondre aux besoins de leurs électeurs.
Relever les défis économiques, sociaux et environnementaux
Les professionnels identifient deux défis majeurs à relever en priorité. Le premier est le défi économique et social (39%)qui consiste à concevoir des logements abordables pour tous, à renforcer la mixité sociale et à développer de nouvelles formes d’habitat adaptées aux besoins spécifiques des seniors, des étudiants, etc. (coliving, habitat intergénérationnel).
Le deuxième défi est environnemental (30 %), nécessitant la construction de logements durables à faible impact, utilisant des matériaux bas carbone et des méthodes de construction innovantes. Il s’agit aussi préparer les maisons aux impacts du changement climatiquecomme le retrait côtier et le retrait-gonflement des argiles.
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