Une crise du logement à deux faces. D’un côté, les locataires, notamment étudiants, peinent à se loger faute d’une offre suffisante mais aussi à cause de loyers élevés. De l’autre, les propriétaires privés déplorent des revenus locatifs trop faibles pour générer une rentabilité suffisante. Publié le 15 juillet, le rapport parlementaire rédigé par la députée du Finistère Annaïg Le Meur sur la fiscalité locative tend à confirmer le très faible rendement pour les propriétaires bailleurs. Pour évaluer cette rentabilité calculée sur 12 ans, quatre villes ont été prises en compte : Montpellier, La Rochelle, Annecy et le 13e arrondissement de Paris. Elles ont été choisies car le marché y est représentatif de l’appartement locatif type recherché, à savoir un T1 ou un T2 de 40 mètres carrés.
Conclusion : dans ces quatre villes, le taux de rendement locatif est faible, notamment pour les ménages dont le taux marginal d’imposition (TPI) est égal ou supérieur à 30 %. Cependant, plus fréquemment multipropriétaires, ces ménages aux revenus confortables voire très confortables détiennent la majorité du parc locatif privé. Le maintien ou le retrait de leur logement sur le marché locatif de longue durée a donc un effet significatif sur l’offre locative.