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Comme tous les vendredis, le 12/13 part à la découverte du patrimoine français. A Médan dans les Yvelines, le musée dédié au capitaine Dreyfus a ouvert ses portes dans la propriété de celui qui l’a défendu et a changé sa vie : Émile Zola.
Hôtel particulier près de Paris, c’est là dans la vallée de la Seine qu’Émile Zola mûrit sa décision. En janvier 1898, l’écrivain est un auteur à succès lorsqu’il écrit « J’accuse ». Elle va changer le destin du capitaine Dreyfus qui croupit en prison en Guyane. Ces deux destins se racontent dans le musée Dreyfus et la maison de Zola, installés côte à côte à Médan (Yvelines).
Zola a acquis cette propriété en 1899 grâce aux droits d’auteur de son premier succès étourdissant. Le couple reçoit des éditeurs, des artistes, et s’entoure de meubles luxueux. « Cette maison luxuriante est une revanche sur son passé », explique Martine Le Blond-Zola, arrière-petite-fille de l’écrivain. Jusqu’en 1893, l’auteur s’attaque à sa fresque sociale. Il signe douze romans. « Il écrit son manuscrit ici, il a écrit Germinal, La Bête Humaine »elle continue.
« Dreyfus est conscient que Zola a changé toute sa vie »
Zola aimait immortaliser les moments heureux de Médan. Tous ces bonheurs ne suffisent pas à l’auteur, car il est obsédé par le sort d’un seul homme : le capitaine Dreyfus. Il décide alors d’écrire au président de la République une tribune dans laquelle il accuse tous les généraux de l’état-major général d’avoir condamné un innocent.
Le combat est conté dans le musée Drefyus, qui retrace la vie du soldat alsacien. « Il a le sentiment d’être complètement abandonné à ce moment-là (…) Dreyfus est conscient que Zola a changé toute sa vie », explique Philippe Oriol, directeur de la Maison Zola – Musée Dreyfus. Le lieu est ouvert au public depuis 2021, et permet de comprendre les liens forts entre les deux. Une maison d’écrivain, symbole d’une lutte contre l’intolérance.
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